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Pour le PS, Ahmed Laaouej n’exclut pas un retour aux urnes

Plus de 160 jours après les élections fédérales, les divergences entre PS et N-VA semblent plus importantes que jamais. Au point de rendre crédible l’option d’un retour aux urnes anticipé. « C’est possible même si ce n’est pas souhaitable », a admis mardi matin le chef de groupe PS à la Chambre, Ahmed Laaouej, dans l’émission Matin Première sur la RTBF.

« Nous restons fidèles aux engagements pris vis-à-vis de la population. Nous ne braderons pas nos valeurs fondamentales », a-t-il ajouté en appelant par ailleurs l’Open VLD et le CD&V à « faire preuve de lucidité ». « Qu’ils arrêtent de se scotcher à la N-VA: d’autres coalitions sont possibles », a répété Ahmed Laaouej, un credo martelé à maintes reprises ces dernières heures dans les rangs socialistes.

Du côté de la N-VA, c’est le vice-président Lorin Parys qui est monté au front. « Un compromis entre le PS et la N-VA est possible si le parti socialiste accepte de modifier sa politique socio-économique ou de rencontrer les exigences institutionnelles de la N-VA », a-t-il notamment expliqué sur les ondes de Radio 1. Dit autrement, soit le PS accepte de mettre de côté ses revendications socio-économiques, soit il accepte de discuter confédéralisme avec la N-VA.

« Nous sommes toujours prêts à discuter et à écouter », a néanmoins ajouté Lorin Parys selon qui la N-VA est prête à aller au pouvoir « mais pas à n’importe quel prix ».

« Nous restons ouverts au dialogue mais concrètement, ce qu’on a entendu hier/lundi de Paul Magnette, c’est que la N-VA doit jeter son programme à la poubelle et exécuter le programme du PS en envoyant la facture en Flandre », a renchéri Cieltje Van Achter, la vice-présidente du parti nationaliste flamand, dans les émissions radios matinales. « C’est ce que nous ne voulons pas. Si le PS veut un gouvernement arc-en-ciel, qu’il prenne ses responsabilités », a-t-elle ajouté.

Après ces joutes verbales, c’est vers le Palais que les regards devraient de nouveau se tourner ce mardi. Le Roi doit en effet y reprendre ses consultations après avoir mis en délibéré sa décision relative à la mission des préformateurs Rudy Demotte (PS) et Geert Bourgeois (N-VA). Lundi, ces derniers ont demandé à en être déchargés.

Sont attendus au Palais royal, ce mardi, la Première ministre Sophie Wilmès (MR), suivie des présidents de parti Gwendolyn Rutten (Open Vld) et John Crombez (sp.a). Koen Geens, pour le CD&V, sera également reçu.

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