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Formation fédérale : Georges-Louis Bouchez (MR) et Joachim Coens (CD&V) reçus au Palais

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Le Roi a achevé mardi après-midi ses consultations des différents présidents de partis après la demande de l’informateur Paul Magnette d’être déchargé de sa mission. Le président du MR Georges-Louis Bouchez et son homologue du CD&V Joachim Coens sont actuellement reçus en audience par le chef de l’Etat, a indiqué mardi soir la porte-parole du Palais.

Comme annoncé, le chef de l’État a successivement rencontré mardi après-midi les co-présidents d’Ecolo, le président du cdH, Maxime Prévot, puis Conner Rousseau, président des socialistes flamands, et enfin François Desmet, le nouveau président de DéFI. Dans la matinée, il avait déjà rencontré Bart De Wever (N-VA), le CD&V et Groen.

Avec ces audiences, le Roi boucle deux jours de consultations des formations politiques qui pourraient participer à une éventuelle nouvelle majorité fédérale.

« Plus de temps à perdre »

A leur sortie mardi après-midi, ces leaders étaient plutôt avares en commentaires. « On a dit au Roi qu’il était temps d’avancer », a brièvement confié la co-présidente des Verts, Rajae Maouane. « Ca fait un an que le gouvernement (fédéral) est tombé. On n’a plus de temps à perdre ».

Avec la fin de ces consultations, les observateurs étaient mardi soir dans l’attente d’une décision du Palais quant à la désignation d’une autre personnalité pour une nouvelle mission royale.

Les spéculations allaient bon train pour savoir qui de Bart De Wever ou de Koen Geens, voire un libéral flamand, pourrait à présent être désigné.

Interrogé en début de soirée sur la Première, le président du cdH Maxime Prévot a toutefois estimé que la désignation du président de la N-VA ne serait pas « le scénario le plus favorable pour apaiser la situation », a-t-il commenté, dénonçant ses récents propos « totalement inélégants et méprisants vis-à-vis des francophones ».

« Je ne vois pas en quoi charger Bart De Wever d’une mission pourrait contribuer à trouver une issue ».

Tout en écartant Bart De Wever, le chef des centristes a estimé qu’il serait logique que le souverain désigne à présent une personnalité flamande pour poursuivre le travail de rapprochement en vue d’une nouvelle majorité fédérale. M. Prévot n’a toutefois cité aucun nom.

Le CD&V persiste à penser que la N-VA doit être impliquée dans la prochaine étape en vue de former un gouvernement fédéral. Selon le président, Joachim Coens, les nationalistes doivent « montrer leur jeu. (…) Cela reste important que le plus grand parti de Flandre soit impliqué d’une manière ou d’une autre », a souligné Coens à l’issue de son entrevue avec le roi.

Faut-il dès lors confier une mission à Bart De Wever? « C’est une chose que nous devons absolument examiner », estime le chrétien-démocrate. La désignation de De Wever risque toutefois d’envenimer la situation après ses déclarations de lundi contre l’Open Vld, le travail de l’informateur Paul Magnette et les électeurs francophones. « Il est important que Bart De Wever envoie des signaux positifs. Les signaux négatifs de lundi me dérangent un peu », a ajouté M. Coens, qui juge ces déclarations « pas très intelligentes sur le plan tactique ».

Et ce n’est pas la publication postée par le président de la N-VA sur son compte Instagram avant sa rencontre avec le souverain qui risque d’apaiser les tensions.

Qui donc pour succéder à Paul Magnette dans une nouvelle mission royale ? Si la décision du roi devrait être prise ce soir, au plus tard demain matin, les pistes privilégiées se tournent plutôt vers l’Open VLD (par exemple Gwendolyn Rutten ou Patrick Dewael), le CD&V, ou encore Bart De Wever. (avec Belga)

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