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Pour la première fois, l’incapacité de travail coûte plus à l’Etat que le chômage

Les dépenses liées à l’incapacité de travail ont été supérieures aux dépenses de chômage en 2015. Il s’agit d’une première dans l’histoire de la sécurité sociale belge, indique mercredi La Libre Belgique.

Sur la base des données des trois premiers trimestres et des projections, généralement fiables, de l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami) pour le quatrième, le montant global des indemnités d’incapacité de travail (incapacité primaire et invalidité) s’est élevé en 2015 à 6,358 milliards d’euros, contre 6,244 milliards dépensés par l’Office national de l’emploi (Onem) en allocations de chômage (chômage complet et temporaire, hors prépension et interruption de carrière).

Cette situation n’est cependant pas une surprise pour les gestionnaires de la Sécu. Le nombre de personnes en invalidité est en effet passé de 257.935 en 2010 à 347.808 en 2015. Et concernant l’incapacité primaire, on est passé de 30,9 millions de jours de congé de maladie indemnisés en 2010 à 37,3 millions en 2014. Dans le même temps, le nombre de chômeurs indemnisés a tendance à diminuer depuis 2000. Au 31 décembre 2014, on comptait 63.000 chômeurs en moins qu’à la même date en 2000 (686.000 contre 623.000).

Quand on durcit les règles dans les régimes de pension ou de chômage, on augmente le nombre de personnes susceptibles de toucher une indemnité d’incapacité de travail ou on allonge la période durant laquelle elles en bénéficieront, analyse La Libre. « La sécurité sociale fonctionne comme des vases communicants », commente pour sa part François Perl, le directeur-général du service des indemnités de l’Inami.

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