Luc Cortebeeck © Belga

Pour l’ex-patron de la CSC, le CD&V n’exprime pas suffisamment sa différence

Les chrétiens-démocrates flamands doivent se demander s’ils sont encore capables d’imprimer leur marque, selon l’ex-président de la CSC Luc Cortebeeck qui a jugé lundi sur les ondes de la VRT que le CD&V restait à cet égard actuellement en défaut d’exprimer suffisamment sa différence.

Aujourd’hui vice-président du conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (OIT), Luc Cortebeeck s’est dit « inquiet » de l’évolution de la société flamande et belge. Selon lui, on a touché aux fondements sociaux.

Luc Cortebeeck a notamment critiqué l’accord intervenu sur le Tax shift. « Il avait déjà fallu reculer avec un saut d’index. On fait une nouvelle fois payer l’addition à la classe moyenne, les travailleurs et les allocataires sociaux. Il ne s’agit pas d’une politique en faveur des Flamands qui travaillent mais au service des Flamands qui possèdent », a-t-il dénoncé.

L’ex-chef de file du syndicat chrétien se montre particulièrement sévère à l’égard du CD&V. « Il est temps que les chrétiens-démocrates s’interrogent: faisons-nous la différence? Si nous voulons effectivement oeuvrer au service d’une plus grande justice sociale et d’une économie saine, solide sur ses bases ».

Luc Cortebeeck ne remet toutefois pas en question le rôle de Kris Peeters ou Koen Geens au sein du gouvernement fédéral. « Il ne s’agit pas d’une question de personnes. Ces gens sont compétents et remplissent leur tâche. Il ne s’agit donc pas de Kris Peeters ou Koen Geens. Mais j’estime qu’à ce stade, la différence n’est pas suffisamment perceptible ».

Selon lui, le CD&V ne se démarque pas suffisamment de l’axe des « partis néo-libéraux », singulièrement la N-VA et l’Open Vld qui « se battent pour celui qui sera le plus libéral ».

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