© BELGA

Pour DéFI, la prime wallonne aux kotteurs est « inégalitaire et protectionniste »

Le Vif

DéFI a qualifié lundi de « totalement inégalitaire et protectionniste » la prime de 1.000 euros par an que le gouvernement wallon entend accorder aux étudiants qui doivent « kotter » loin de chez eux.

Seuls les étudiants wallons qui suivent les cours en Wallonie auront droit à la prime, ce qui a déjà fait bondir le recteur de l’ULB, Yvon Englert, après les fédérations étudiantes la semaine dernière.

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte (PS), « doit siffler la fin de la récréation et réunir d’urgence les ministres wallons et bruxellois compétents pour empêcher qu’une telle mesure discrimine non seulement les Wallons entre eux, mais également les Bruxellois et les Wallons qui sont de facto encouragés à choisir un établissement situé uniquement sur leur territoire régional », expose le parti présidé par Olivier Maingain.

Pour le chef de groupe DéFI au parlement de la Fédération, Emmanuel De Bock, la mesure wallonne pose beaucoup de problèmes notamment pour les établissements qui se sont spécialisés dans un enseignement (art, cinéma, médecine vétérinaire, etc.) et qui n’existent tantôt qu’à Bruxelles, tantôt qu’en Wallonie.

Comme la FEF (Fédération des Etudiants francophones), DéFI préférerait l’octroi de bourses d’études correctement financées et tenant compte des revenus des parents.

Pour le parti amarante, la mesure est « la preuve par l’absurde du danger que représente la régionalisation de l’enseignement ».

Membre de la majorité MR-cdH au pouvoir en Wallonie, le député wallon et communautaire Olivier Destrebecq (MR) a dit voir dans la sortie de M. Maingain une volonté de faire du « brouhaha politique ».

« Si la mesure ne favorise à l’heure actuelle que les jeunes wallons et qu’elle ne porte que sur les établissements d’enseignement supérieur situés sur le territoire wallon, c’est d’abord et avant tout parce que la Wallonie ne peut adopter des mesures qui ne valent que pour son territoire. La majorité wallonne ne veut évidemment pas créer de discrimination, c’est pourquoi elle est demandeuse de l’adoption d’un accord de coopération qui permettrait de cibler également les étudiants wallons qui étudient dans les établissements bruxellois », a-t-il réagi.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire