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Policier abattu à Spa: les premiers éléments de l’enquête, le Roi s’est rendu sur place dans une profonde émotion

Un agent de la zone de police des Fagnes a été abattu à Spa dans la nuit de samedi à dimanche. Le parquet de Liège a annoncé dimanche qu’un suspect, Ivo T., âgé d’une trentaine d’années, avait été interpellé en matinée à Spa alors qu’il était recherché depuis 2 heures du matin pour son implication dans une fusillade qui a coûté la vie à Amaury Delrez, inspecteur principal de la zone Fagnes qui contrôlait le véhicule dans lequel se trouvait le suspect.

Un policier de 38 ans de la zone de police Fagnes a été abattu dimanche vers 02h00 du matin avenue Reine Astrid à Spa alors qu’il procédait à un contrôle routier, en compagnie d’un autre agent. Trois personnes étaient à bord du véhicule contrôlé d’où sont partis le ou les tirs mortels.

L’hélicoptère médicalisé a été appelé mais n’a pas pu intervenir pour sauver les jours de la victime. Un périmètre de sécurité a été établi avenue reine Astrid à Spa après qu’un policier a été abattu durant la nuit de samedi à dimanche.

Le périmètre de sécurité qui avait été établi avenue reine Astrid à Spa, après qu’un policier a été abattu dans la nuit, a été levé vers 10h15, a constaté Belga sur place.

L’avenue au centre de la ville thermale a été partiellement interdite à la circulation durant plus de huit heures. Les constatations effectuées sur place par les différents experts devraient permettre de déterminer les circonstances du drame.

Premiers éléments dévoilés

Selon les premiers éléments d’enquête, un groupe de Hollandais a été refoulé à l’entrée d’un café de Spa. La police a été appelée à la suite de cette altercation et une patrouille a réalisé le contrôle d’un véhicule dans lequel le groupe se serait engouffré.

D’après le parquet de Liège, le policier a été abattu par un des passagers du véhicule. Le conducteur a, lui, déjà été entendu par les enquêteurs.

Sous le choc, il n’a pas pu donner de précision sur l’identité du tireur, la scène s’étant passée dans son dos. « Des devoirs d’enquête sont actuellement réalisés concernant la personne interpellée, laquelle sera entendue dans l’après-midi. Nous ne pouvons pas à ce stade confirmer qu’il s’agisse bel et bien du tireur », précise le parquet de Liège.

Le Roi et Jan Jambon sur place

Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon, suivi du roi Philippe, se sont rendus dimanche après-midi, vers 15h15, au commissariat de police de Spa.

Le bourgmestre de Spa Joseph Houssa et le gouverneur de la Province Hervé Jamar étaient également présents au commissariat devant lequel un bouquet de fleurs blanches a été déposé en hommage à la victime.

« C’est très important de recevoir un tel soutien dans des moments aussi difficiles. La police, c’est une grande famille », a indiqué Joseph Houssa, qui n’a fait aucun commentaire quant à l’évolution de l’enquête. Les policiers fédéraux, qui assurent la sécurité lors du Grand Prix de Francorchamps, ont aussi rendu hommage à leur collègue en respectant une minute de silence.

Vive émotion

Ce père de trois enfants était actif au sein de la zone Fagnes. Avenue Reine Astrid, là où il a été abattu vers 02h00, des Spadois ont, d’initiative, déposé des fleurs pour lui rendre hommage. Alors que le sol était encore maculé de sang, une habitante de Spa a contacté la commune afin que du sable soit déversé et que des barrières Nadar soient installées de manière à pouvoir se recueillir à l’endroit où le trentenaire a perdu la vie.

L’émotion était aussi palpable devant le commissariat de Spa lors de la visite du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, et du roi Philippe. Un bouquet de fleurs avait d’ailleurs été déposé à l’entrée du bâtiment afin de rendre hommage à la victime. De son côté, très tôt dans la journée, Jan Jambon avait présenté ses condoléances aux proches du policier décédé.

Il a été rejoint dans l’après-midi, par Ferd Grapperhaus, ministre de la Justice et de la Sécurité néerlandaise, qui s’est dit « sans voix face à cette mort violente ». « Un profond respect pour cet agent, une personne courageuse, comme tous les policiers qui ne reculent jamais », a-t-il indiqué sur son compte Twitter.

Les experts sur place

Les experts, le labo de la police fédérale et le parquet se sont rendus sur place et ont procédé à diverses constatations. Un hélicoptère de la police fédérale a survolé la région spadoise durant plusieurs heures. De nombreux policiers issus d’autres zones ou de la police fédérale, qui étaient initialement prévus pour assurer la sécurité du Grand Prix de Francorchamps, bouclent l’avenue reine Astrid entre la place du Monument et la rue Adolphe Bastin.

Une dispute

Dans un communiqué commun, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur évoquent un « contrôle routier ». La cabinet de Jan Jambon avait précédemment parlé d’une intervention sur une « dispute ». « Il faudra faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame », affirme Charles Michel, cité dans le communiqué.

Une première depuis Benjamin Herman en mai dernier

Il s’agit du premier agent tué dans l’exercice de ses fonctions depuis le 29 mai à Liège. Ce jour-là, deux policières et le passager d’une voiture avaient été tués dans une fusillade précédée d’une attaque au couteau. L’auteur, Benjamin Herman, avait été abattu par les forces de l’ordre.

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