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Police: un nouveau plan de sécurité qui ratisse large

Le gouvernement fédéral a adopté jeudi le Plan national de sécurité 2012-2015 qui va baliser la politique policière générale du pays pour les quatre prochaines années. « Il faut frapper là où ça fait le plus mal », a plaidé Mme Milquet.

« Après les tragiques événements de Liège de décembre, nous devons faire le maximum pour la sécurité de nos citoyens », a commenté jeudi le Premier ministre Elio Di Rupo à l’issue du conseil des ministres.

Élaboré sur base de l’étude statistique de la criminalité ainsi qu’une analyse de risques, ce nouveau plan s’articule autour de dix priorités qui seront valables pour l’ensemble de la police intégrée, à savoir aussi bien les polices locales que fédérale.

Parmi les missions prioritaires identifiées figurent notamment la lutte contre les incivilités, et la volonté de renforcer la présence d’agents de quartier sur le terrain. « Une autre ligne de force sera la lutte contre les atteintes à l’intégrité physique », a indiqué pour sa part le ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet (cdH). « Ces faits, en particulier à l’égard des femmes comme les viols, seront toujours abordés en priorité ».

Autre axe majeur: la lutte contre la criminalité, notamment les vols à main armée, la violence dans les espaces publics, en particulier les transports, le trafic de stupéfiants et d’armes, mais aussi les violences intrafamiliales et la traite des êtres humains, ou encore la lutte contre la fraude fiscale, sociale et environnementale ou le blanchiment.

Concernant ces derniers éléments, la ministre de l’Intérieur a souligné jeudi la volonté du gouvernement de recourir davantage à l’avenir à la confiscation d’actifs issus d’activités criminelles. « Il faut frapper là où ça fait le plus mal », a plaidé Mme Milquet. « Cela pourrait aussi générer des ressources supplémentaires pour la justice… », a ajouté sa collègue en charge de la Justice, Annemie Turtelboom (Open Vld).

L’intégration de ces priorités dans le PNS 2012-1015 imposera à la police d’élaborer dans les six mois à venir un plan d’action pour chacune d’entre elles, et d’assurer un monitoring régulier des objectifs et de leur concrétisation.

Par ailleurs, le nouveau plan national de sécurité entend accorder une attention particulière aux grandes villes du pays, et Bruxelles en particulier, ainsi que stimuler la lutte contre la radicalisation. Les polices locales pourront adapter ces priorités en fonction de leurs éventuelles spécificités locales. La sécurité routière ferme enfin la marche de ce catalogue, la
Belgique figurant toujours il est vrai parmi les mauvais élèves de la classe européenne dans ce domaine.

« GSM au volant, port de la ceinture de sécurité, excès de vitesse. Il n’y aura pas beaucoup de tolérance… », a ainsi averti le commissaire Jean-Marie Brabant, président de la commission permanente Police locale, présent jeudi à la conférence de presse aux côtés de sa nouvelle patronne, la commissaire générale Catherine De Bolle.

Interrogé par la presse sur le bilan du précédent plan national de sécurité, le ministre de l’Intérieur a indiqué que celui-ci faisait encore l’objet d’une évaluation dont les résultats seront présentés prochainement, a-t-elle assuré.

LeVif.be avec Belga

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