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Police: un audit sera mené au sein du service d’enquête de la zone Bruxelles-Midi

Des départs au sein du service d’enquête et de recherche (SER) de la zone de police Midi (Anderlecht, Forest, Saint-Gilles) sont attribués entre autres à des problèmes relationnels avec la hiérarchie directe, selon une information diffusée vendredi par le quotidien La Dernière Heure et confirmée par Frédéric Fortunato, permanent SNPS à Bruxelles.

Le chef de corps a demandé au conseil de police de pouvoir réaliser un audit du service, selon la porte-parole de la zone. Le conseil de police a marqué son accord. L’audit sera mené par l’inspection générale de la police fédérale. Un premier audit externe avait déjà été réalisé il y a un peu plus de 3 ans, mais ses recommandations n’ont pas été suivies.

Frédéric Fortunato explique qu’il y a des problèmes de formation, un manque de matériel, des dysfonctionnements au niveau des saisies et des difficultés de communication avec la direction du service. « La zone Midi n’est pas une zone facile », estime Frédéric Fortunato. « Elle traite des enquêtes importantes, comme les enquêtes en terrorisme et sur la radicalisation. Si vous avez beaucoup travail, peu de moyens et que vous ne vous sentez pas soutenu dans votre travail, vous partez. Au fur à mesure des départs successifs, le poste devient de moins en moins accueillant pour les gens qui postulent et la charge de travail augmente pour ceux qui restent. Les départs d’enquêteurs qui sont dans la zone depuis plusieurs années constituent aussi une perte d’expertise pour le service ».

Des dysfonctionnements au sein du service d’intervention avaient également mené à de nombreux départs ces derniers mois. La communication avec la direction actuelle du service était en cause. Des mesures ont été prises et la titulaire du poste doit bientôt revenir de congé maternité. « Pour le service d’intervention, on a eu des échos concernant des difficultés relationnelles et des mésententes sur la conception du travail, qui ont été analysées et prises en compte par le chef de corps », remarque Eric Tomas, bourgmestre d’Anderlecht. « Ces dernières semaines, la situation s’est aplanie. Par contre, je n’ai pas reçu de plaintes directes de policiers du service SER ».

Le bourgmestre se montre rassurant quant à l’impact de ces problèmes internes sur les résultats de la zone de police: « On va bientôt faire le point sur le fonctionnement global de la zone. Je peux d’ores et déjà dire que cela va mieux que les années précédentes. Il y a une baisse de criminalité significative dans la zone, dans des proportions différentes selon les communes ».

Frédéric Fortunato ajoute qu’un préavis de grève avait été déposé il y a 15 jours. Il a été levé après que le chef de corps ait annoncé la tenue d’un audit début 2018.

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