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Plusieurs possibilités en Fédération Wallonie-Bruxelles pour la prise en charge des mineurs « returnees »

La Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) dispose de plusieurs options pour prendre en charge les mineurs « returnees », revenus d’une zone de combat, ou « radicalisés », en fonction de leur situation, a-t-on appris vendredi auprès du cabinet du ministre francophone en charge de l’Aide à la jeunesse et des Maisons de justice, Rachid Madrane.

Etant donné la variété des situations de ces jeunes, les prises en charge font l’objet d’une étude au cas par cas en Fédération.

Cette dernière n’élabore pas un plan spécifique pour leur accompagnement, à l’instar de ce qui se prépare en Flandre, mais analyse chaque situation afin de rediriger les personnes concernées vers les structures existantes les plus adaptées. Si la Justice estime par exemple qu’un mineur de retour de Syrie ou d’Irak relève du secteur de l’aide à la jeunesse, sa prise en charge se fera sur base des dispositifs déjà en place, explique-t-on au cabinet Madrane.

« Certains sont pris en charge au sein de leur famille par un service d’aide et d’intervention éducative (SAIE), d’autres sont placés en service d’accueil et d’aide éducative (SAAE) », souligne-t-on. Dans une situation d’urgence, des jeunes pourraient aussi être placés en Centre d’Accueil d’Urgence (CAS) pour ensuite intégrer un SAAE.

services d’aide à la jeunesse ont par ailleurs la possibilité de faire appel à des services externes spécialisés afin d’apporter des soins appropriés. Pour trouver des experts – des ethnopsychiatres et des pédopsychiatres par exemple – ils collaborent notamment avec le le Centre d’Aide et de Prise en charge de toute personne concernée par les Extrémismes et Radicalismes Violents (CAPREV).

Le cabinet du ministre Madrane rappelle qu’un programme de sensibilisation et de formation a été organisé par l’administration de l’aide à la jeunesse à l’attention des agents des services publics (IPPJ, SAJ et SPJ) et des travailleurs des services privés sur les questions liés au radicalisme violent.

Un nouveau cycle de formation spécifiquement dédié à la question des traumatismes des enfants de retour de zone de combat va également débuter en septembre.

En ce qui concerne les éventuels returnees mineurs qui auraient commis un fait qualifié d’infraction, leur statut dépendra de la justice de la jeunesse. Ces jeunes pourraient être considérés comme délinquants et placés dans des Institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ) ou plus simplement accompagnés par une section d’Accompagnement, de Mobilisation Intensifs et d’Observation (SAMIO), détaille le cabinet.

Si le juge de la jeunesse se dessaisit, ces jeunes pourrait dès lors tomber sous le coup de la justice des majeurs. Les cas de jeunes partis mineurs mais qui reviennent majeurs et ont commis des faits constituants des infractions pénales seront eux traités par la justice des adultes.

Belga

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