Plus de 700 signalements de ‘fraude à l’amitié’: quel est ce phénomène en augmentation?

Le nombre de signalements de « fraude à l’amitié » – une escroquerie répandue sur internet lors de laquelle une personne abuse de la crédulité d’une victime pour lui soutirer de l’argent – a augmenté de près de 10% l’an dernier. En 2018, 637 signalements avaient été comptabilisés par le point de contact de l’Inspection économique tandis que 718 l’ont été en 2019. La plupart de ces cas de fraude ont été commis via des sites de rencontre (32%) ou sur les réseaux sociaux (28%).

On parle de fraude à l’amitié lorsque les escrocs essayent de gagner la confiance d’une personne crédule à la recherche d’une oreille attentive ou d’un partenaire sur internet afin de lui soutirer de l’argent.

En 2018, sur 292 dossiers où de l’argent a été versé, il y a eu pour plus de cinq millions d’euros de dommages financiers. En 2019, quelque 326 dossiers ont été enregistrés pour un dommage total de 5,7 millions d’euros.

Les escrocs à l’amitié opèrent souvent depuis l’étranger et font tout pour cacher leur véritable identité, ce qui rend l’identification et les poursuites des coupables difficiles.

Fin 2018, le ministre de l’Economie de l’époque, Kris Peeters, avait lancé une campagne de sensibilisation contre ce type de fraude, intitulée « si c’est trop beau pour être vrai, c’est que ça ne l’est pas ». Sur le site internet de la campagne, qui est toujours en ligne, des conseils sont prodigués afin de reconnaitre une telle fraude et de s’en protéger. En parallèle, un point de contact avait été lancé sur internet qui permet aux victimes de toutes sortes d’escroquerie de les signaler aux services compétents.

Ce point de contact permet par ailleurs aux autorités d’avoir un meilleur aperçu du phénomène, même si la poursuite de ce type de fraude ne relève pas des pouvoirs de l’Inspection économique.

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