© BELGA

Plus de 1500 personnes contre l’austérité et les inégalités à Bruxelles

Environ 1.500 personnes, selon la police, ont manifesté contre l’austérité et les inégalités, ce dimanche après-midi, devant le Palais de Justice de Bruxelles.

L’initiative émanait de la plate-forme pour le bien-être et contre les inégalités, qui comprend des associations de lutte contre la pauvreté, des syndicats et des mutualités.

Les participants ont dénoncé les réformes politiques qui creusent le fossé entre riches et pauvres en temps de crise. Leurs revendications se sont articulées autour de quatre thèmes: création d’emplois durables et de qualité, garantie d’allocations décentes liées au bien-être, octroi de pensions décentes et de droits et services sociaux renforcés et accessibles. Différents stands proposaient des activités ludiques autour des privatisations des biens publics ou encore de la réduction du coût du travail.

« En Belgique, 15% de la population vit avec un risque de pauvreté, c’est beaucoup pour un des pays les plus riches au monde. La réforme des pensions revient à faire des économies sur le dos des pensionnés. Les allocations de chômage seront dégressives à partir du 1er novembre, pour soi-disant remettre les chômeurs au travail. Le gouvernement fédéral entend sortir 380.000 personnes de la pauvreté d’ici 2020 mais ces mesures ne peuvent qu’engendrer davantage de pauvres », a déclaré Peter Heiman du Réseau de lutte contre la pauvreté.

Des milliers de personnes dans la rue à Paris

Des milliers de personnes ont également manifesté à Paris pour dire non à l’Europe de « l’austérité », à l’appel d’une soixantaine d’organisations dont le Front de gauche et à deux jours du début de l’examen au Parlement du traité budgétaire européen.

Au cri de « Résistance », le cortège s’est ébranlé peu après 14H00 de la place de la Nation, ont constaté des journalistes de l’AFP. Il devait rallier la place d’Italie sur l’autre rive de la Seine, dans l’est parisien.

Selon le Front de gauche (FG), il y avait « plus de 50.000 » manifestants au départ. Aucun chiffre de source policière n’était disponible dans l’immédiat.

« Ce jour est le jour où le peuple français entre en mouvement contre la politique d’austérité », a lancé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, principale composante du FG avec le PCF, insistant sur la présence à ses côtés d’élus européens de la gauche radicale, une espagnole et une portugaise.

Avec lui en tête du cortège se trouvaient Pierre Laurent, numéro un du PCF, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, ex-candidats du NPA à l’Elysée, Annick Coupé du syndicat Solidaires ou encore des représentants d’Attac.

M.Mélenchon a réfuté qu’il s’agisse d’un rassemblement d’opposition au gouvernement. « C’est une manifestation d’opposition aux politiques d’austérité », a-t-il insisté.

Dans le cortège, de nombreuses militantes féministes marchaient derrière une banderole « Femmes en lutte contre l’austérité et la précarité pour une Europe solidaire ».

Christiane Marty (Attac, fondation Copernic) a rappelé que les femmes étaient les premières victimes de l’austérité, « structurellement plus nombreuses chez les plus précaires ».

Levif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire