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Peumans : « La Flandre ne laissera pas tomber Bruxelles »

Le président du Parlement flamand Jan Peumans (N-VA) a consacré son discours du 11 juillet à Bruxelles.

Reprenant un discours connu, Jan Peumans a développé une vision communautaire de la Région-capitale. Et il insiste: les parlementaires francophones et flamands doivent se voir au sujet de l’avenir de Bruxelles. « Les Flamands bruxellois se sentent profondément bruxellois. Ils appartiennent à cette cité cosmopolite. Mais en même temps ils font partie de la Communauté flamande. Les Bruxellois néerlandophones regardent la VRT, lisent les journaux flamands, etc ».

Il y a donc, a-t-il précisé, un « sentiment bruxellois » comme il existe un « sentiment anversois » mais, nuance-t-il, avec des particularités, dans la capitale, dues au cosmopolitisme d’une ville où vivent des eurocrates, des diplomates, des Flamands bruxellois, des Bruxellois de toujours, des Bruxellois d’origine étrangère…

Fort de ce constat et en opposition à la mise sur pied dans le sud du pays d’une fédération Wallonie-Bruxelles, Jan Peumans justifie la nécessité d’une « Communauté flamande qui ne se limite pas à la Région flamande mais qui existe (aussi) à Bruxelles ».

Rappelant les résolutions du Parlement flamand et la note flamande octopus appelant à une cogestion de Bruxelles, Jan Peumans a dit, dans la foulée de son président de parti Bart De Wever, tout le mal qu’il pensait des propositions du formateur Elio Di Rupo relatives à la Région bruxelloise. « Le bilinguisme garanti par la loi risque de se réduire à peau de chagrin, notre représentation à Bruxelles sera de facto affaiblie et la Région reprendrait une série de matières communautaires (tourisme, formation professionnelle…) », a-t-il déploré, regrettant par ailleurs l’ambition du formateur de vouloir obtenir un refinancement de la Région sans, selon lui, y réaliser les réformes nécessaires.

« La Flandre ne laissera pas tomber Bruxelles », a insisté Jan Peumans. Non seulement, elle continuera à s’intéresser aux Bruxellois flamands mais elle entend également veiller à ce que Bruxelles soit revalorisée au profit des navetteurs flamands et wallons. A cet égard, regrettant qu’il soit jusqu’ici resté sans suite, le président du Parlement flamand a relancé son appel aux présidents du Parlement de la Communauté française et du Parlement wallon à l’organisation d’une « concertation structurelle » sur Bruxelles.

Interrogés en réaction à cet appel, les présidents du Parlement de la Communauté française, Jean-Charles Luperto (PS), du Parlement wallon, Emily Hoyos (Ecolo), ainsi que la présidente du Parlement bruxellois, François Dupuis (PS), tous trois présents à la cérémonie, ont estimé que la balle était plutôt dans le camp de Jan Peumans.

Ils se disent prêts à une concertation, à condition que le Parlement bruxellois y soit associé. Jan Peumans dit avoir par ailleurs invité le Parlement bruxellois. « Mais jusqu’ici je n’ai de concertations régulières qu’avec le Parlement germanophone », a-t-il précisé.

Peu de responsables politiques francophones étaient présents à l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Le MR était notamment représenté par le vice-premier ministre Didier Reynders. Le président du PS et formateur démissionnaire Elio Di Rupo ainsi que la vice-première ministre Laurette Onkelinx ont également assisté au discours, aux côtés des présidents des assemblées fédérales, André Flahaut (PS) et Danny Pieters (N-VA).

En revanche, pas de trace du ministre-président bruxellois Charles Picqué (PS). Ce dernier n’assiste cependant jamais au discours du 11 juillet. Il préfère se rendre aux festivités de la Vlaamse Gemeenschapscommissie (VGC) de Bruxelles. La présidente du cdH Joëlle Milquet n’était pas présente mais n’y vient jamais non plus. Autre absence, celle de Jean-Michel Javaux, qui présidait le Bureau politique d’Ecolo.

Le Vif.be, avec Belga

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