/ © istock

Peu fiables et parfois dangereux les alcootests électroniques

Très peu d’alcootests électroniques vendus en Belgique sont fiables, et certains sont même dangereux, ressort-il vendredi des résultats d’un test réalisé par l’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR).

Le test a porté uniquement sur les alcootests électroniques pouvant être utilisés plusieurs fois pour vérifier la concentration d’alcool dans l’air expiré. L’IBSR a analysé 24 types d’appareils, dont 17 équipés d’un capteur électrochimique – libérant une charge électrique en présence d’alcool – et sept d’un capteur semi-conducteur, dont la résistance électrique varie lorsqu’ils sont soumis à du méthane ou de l’éthanol. Trois exemplaires de chaque type ont été achetés sur le marché belge, dont le prix variait de quelques euros à plusieurs centaines.

Seuls six appareils testés « ont respecté les prescriptions en matière d’exactitude lors des essais ». Ceux qui se sont avérés « conformes » coûtaient plus de 100 euros, bien qu’un prix élevé « ne garantit pas nécessairement l’exactitude des mesures ». De plus, le test a montré que deux appareils pouvant être raccordés à un smartphone n’étaient « pas fiables ».

Certains alcootests électroniques sont aussi dangereux « car ils indiquent une alcoolémie inférieure à la valeur réelle, donnant le sentiment au conducteur qu’il peut prendre le volant alors qu’il n’en est rien ».

L’IBSR précise qu’il est nécessaire de vérifier que ce type d’alcootest « est configuré dans la bonne unité (mg/l) et répond aux exigences belges » (une limite de 0,22 mg d’alcool par litre d’air alvéolaire expiré, soit 0,5 gr d’alcool par litre de sang). L’appareil doit aussi comporter un mode d’emploi clair et il faut s’assurer qu’il est possible de le « faire étalonner chez le fournisseur en respectant l’intervalle indiqué ».

L’Institut n’a pas pris en compte les appareils utilisés par les services de police, dont la « fiabilité n’est absolument pas remise en cause ». Après avoir vérifié les prescriptions en matière d’exactitude, l’IBSR a évalué la résistance des appareils à une température de 40°, similaire à celle d’une voiture en plein soleil. « Une marge de tolérance de 20% a été appliquée pour les deux tests », conclut le communiqué.

Contenu partenaire