Raoul Hedebouw et Peter Mertens © Franky Verdickt

Peter Mertens: « Nous voulons aider à détrôner Bart de Wever à Anvers »

Walter Pauli
Walter Pauli Walter Pauli est journaliste au Knack.

Pour la première fois en trente ans, les communistes siègent à nouveau au parlement et il semble que ce retour a boosté l’assurance du Parti Du Travail/Partij van de Arbeid. Et avec l’aide des écologistes et des socialistes, le président du PTB Peter Mertens et le député fédéral Raoul Hedebouw se disent même convaincus de pouvoir chasser Bart De Wever de l’hôtel de ville anversois en 2018. Entretien avec nos confrères de Knack.

Le nouveau président du sp.a John Crombez semble vouloir impliquer le PVDA dans les discussions sur une éventuelle initiative de gauche aux élections anversoises de 2018.

Peter Mertens: C’est un débat important. À Anvers, le PTB a comptabilisé 8 à 9% des voix en 2012 et 2014. Si les progressistes veulent reconquérir Anvers, nous pouvons mettre notre poids dans la balance pour qu’elle penche à nouveau à gauche. Bart De Wever aime laisser entendre qu’Anvers est une ville de droite, mais rien n’est moins vrai. Anvers est une ville partagée. Il y a peu de villes où la gauche a autant d’avenir qu’à Anvers. On l’a vu l’année dernière lors des débats électoraux pour écoliers. À Anvers je n’ai pas perdu un débat, généralement Groen était second. Il n’était pratiquement pas question de la N-VA.

Si Crombez vous demande de participer, vous direz oui?

Mertens: Nous n’appuierons pas n’importe quelle initiative. Mais s’il fait une bonne proposition, nous envisagerons certainement de participer. Nous voulons aider à détrôner Bart de Wever à Anvers, oui. Ce serait sa première défaite importante, qui pourrait changer la politique au niveau national. Les enjeux sont donc importants. Mais Borgerhout et Anvers ne sont ni la Belgique, ni l’Europe. Là, la social-démocratie a opté pour une politique monétaire impitoyable. À ces niveaux, nous ne travaillons ni avec le sp.a, ni avec Groen.

Au fond, vous n’êtes pas très amis.

Mertens: C’est une formulation trop négative. Avec John Crombez, on se parle: en cas de nécessité, je lui téléphone. Et au conseil communal anversois, je suis assis à côté de Meyrem Almaci de Groen (la présidente du parti, ndlr). Nous avons un excellent contact, même si elle n’arrête jamais de parler (rires). Nos relations personnelles sont donc meilleures que jamais. D’ailleurs, je ne souhaite pas convaincre les électeurs de Zurenborg de voter pour le PVDA. Si nous arrivons à convaincre une partie des nouveaux électeurs de la N-VA de voter pour le PVDA, nous obtiendrons une victoire politique d’importance. Et on y travaille en réexpliquant tous les jours à quel point la N-VA s’en prend aux poches des gens: la TVA plus élevée sur l’électricité, le saut d’index, l’augmentation de l’âge de la retraite, etc.

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