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Pension des enseignants : « Bacquelaine ne calcule pas l’impact additionnel de ses réformes »

La ministre francophone de l’Education, Joëlle Milquet, a maintenu jeudi ses propos selon lesquels les enseignants devront travailler 4 à 6 ans de plus d’ici 2023.

D’après cette dernière, « Daniel Bacquelaine ne calcule pas l’impact additionnel de toutes ses réformes » quand il affirme que les enseignants seront amenés à travailler entre maximum un an et demi (maternelle) et trois ans et demi (secondaire) de plus selon leur niveau d’études et pour une carrière qui débute directement après ces études.

« Rien que pour la réduction des années de diplôme, hors les mesures transitoires pour conditions de DPPR, les enseignants et les fonctionnaires devront compenser la réduction de la valorisation des années de diplômes par des années de prestations.

En 2023, on est au bout du processus de lissage et donc les instits et régents ne valoriseront plus trois années de diplômes et les AESS ne valoriseront plus quatre années de diplôme. Ils devront donc prester trois ou quatre ans de plus selon le cas », affirme Mme Milquet. Cette dernière ajoute que le ministre des Pensions ne prend pas en compte l’évolution du coefficient de valorisation qui passera à 1,05 à partir de 2019 dans ses calculs.

La ministre de l’Education conclut son explication pas un exemple concret : « un agrégé de l’enseignement secondaire supérieur en physique de 50 ans aujourd’hui verra sa carrière allongée de six ans : quatre ans par la suppression de la valorisation des années de diplômes, deux ans par la combinaison du report de l’âge de la pension anticipée de l’augmentation des conditions de carrière, avec en outre l’allongement de l’âge légal de la pension.

Il n’aura en fait plus aucune possibilité de pension anticipée au niveau fédéral. Il ne pourra bénéficier que du maintien décidé par la ministre du système actuel des DPPR (l’équivalent de 36 à 40 mois avant le départ à la retraite) ».

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