Paul Furlan inquiet pour les communes

Le ministre wallon des Pouvoirs locaux Paul Furlan s’est inquiété jeudi des répercussions potentiellement négatives sur les communes de plusieurs projets du gouvernement fédéral, allant de la limitation de la dotation aux zones de police locale à la perspective de privatiser Belfius.

La limitation de l’indexation de la dotation aux zones de police (-2%) pourrait se répercuter par une charge supplémentaire pour les communes, déjà touchées par le report de l’âge de la pension pour ces fonctionnaires. « C’est encore les communes qui vont devoir assumer. Ça devient insupportable », a lancé le ministre sur Twitter. Autre préoccupation, l’annonce par le ministre des Finances Johan Van Overtveldt d’une vente à terme de Belfius. « On dispose d’une banque publique spécialisée dans l’absorption de la demande des investissements communaux à long terme. Je ne suis pas sûr que d’autres organismes bancaires répondraient de la même manière », observe M. Furlan, interrogé par Belga.

Il relève que le taux de rentabilité d’une banque pratiquant les emprunts communaux est moins attractif que ce que pourrait souhaiter l’actionnariat d’une institution privée qui s’orienterait sur le marché des capitaux ou le crédit à la consommation. Ses craintes portent aussi sur la durée de l’investissement consenti. La soumission des intercommunales à l’impôt, censée rapporter quelque 200 millions d’euros à l’État, risque aussi d’avoir des conséquences sur le dividende des communes, ou se traduire par une réduction des services fournis. « La portée (de cette mesure gouvernementale) n’est pas encore claire, j’imagine qu’ils ne vont pas taxer les bassins de natation », s’interroge le ministre PS. Dans sa déclaration de politique régionale, le gouvernement wallon se targue pour sa part d’une « neutralité budgétaire » à l’égard des communes. Il leur réclame toutefois l’équilibre budgétaire au plus tard pour 2017, soit un an avant la Région et le Fédéral.

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