© Belga

« Pas de nouveaux impôts revenant sur la création d’emplois »

Le gouvernement fédéral est toujours à la recherche d’environ 2,2 milliards d’euros pour ramener le budget 2016 de l’Etat sur la trajectoire budgétaire qui doit permettre un retour à l’équilibre en 2018, a affirmé dimanche le vice-Premier ministre MR, Didier Reynders, sans exclure le recours à de nouveaux impôts.

« Mais pas des impôts sur les personnes », a-t-il souligné lors de l’émission De Zevende Dag de la VRT-télévision.

Et pas question de revenir sur les décisions qui permettent de réduire les charges sur le travail et donc de créer de l’emploi », a prévenu M. Reynders lors de l’émission Les Décodeurs de la RTBF.

« Notre première tâche est l’exécution correcte du budget 2016. Après, nous pouvons encore prendre des mesures supplémentaires pour les budgets 2016, 2017 et 2018 pour atteindre l’équilibre en 2018 », a-t-il ajouté.

M. Reynders a également plaidé sur les plateaux télévisés pour la poursuite des réformes, comme celle du marché du travail, après celle des pensions menées à bien par le ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine (MR).

« Il faudra faire des économies dans tous les domaines », a dit le vice-Premier ministre libéral.

Le président de la N-VA, Bart De Wever, a lui aussi indiqué que son parti déposera des propositions pour boucler rapidement le conclave budgétaire, mais sans fournir de détails.

Il a rappelé que le parti nationaliste flamand n’était pas favorable à une hausse des impôts. « Mais j’ignore ce que chacun va mettre sur la table », a-t-il précisé lors de De Zevende Dag sans revenir sur les interrogations qu’il avait formulées samedi sur la volonté politique au sein de la coalition fédérale pour que le contrôle budgétaire aboutisse à un succès.

M. Reynders a pour sa part évoqué la possibilité d’obtenir de la Commission européenne la possibilité de sortir des dépenses exceptionnelles des chiffres du déficit budgétaire pour l’année 2016, comme les 400 millions d’euros que le gouvernement a décidé de consacrer au renforcement de la sécurité et à la lutte contre le terrorisme après les attentats de Paris ainsi que les 600 millions d’euros destinés à couvrir les frais liés à l’accueil de 40.000 réfugiés.

La commissaire européenne Marianne Thyssen a pour sa part indiqué à la VRT que la chance était « particulièrement élevée » que l’exécutif européen accepte de ne pas prendre en compte dans le calcul du déficit structurel de la Belgique les dépenses liées à l’accueil des réfugiés – en vertu de la « clause de flexibilité » contenue dans le Pacte de stabilité et de croissance, qui permet de réagir à des événements imprévus qui ne dépendent pas du contrôle des Etats membres et qui ont un impact sur les finances publiques.

« Je m’attends à ce que cela ne soit pas un problème », a affirmé Mme Thyssen.

Un comité ministériel restreint doit se réunir dimanche à 15h00 pour poursuivre les discussions budgétaires.

Contenu partenaire