Kris Peeters © ISOPIX

Pacte sur les migrations: « La Belgique ne peut se retrouver dans le même groupe que la Hongrie »

La Belgique ne peut se retrouver dans le camp des pays qui refusent de signer le Pacte des Nations-Unies sur les migrations, a averti vendredi le vice-premier ministre CD&V, Kris Peeters.

« Nous ne voulons pas nous retrouver dans le groupe où il y a la Hongrie, la Roumanie et d’autres qui ont annoncé qu’ils n’approuveraient pas le texte », a expliqué M. Peeters lors de son arrivée au conseil des ministres. Beaucoup de « fake news » sont colportées sur ce Pacte, a-t-il ajouté, sans préciser qui les diffusait. « Quand on dit qu’il faudrait adapter la législation belge, ce n’est pas vrai. La législation belge est conforme à ce qui se trouve dans le Pacte », a souligné le vice-premier ministre.

« Le Pacte contient beaucoup d’éléments qui peuvent aider la Belgique dans sa politique migratoire, notamment pour lutter contre l’immigration illégale », a fait valoir de son côté le vice-premier ministre Open Vld, Alexander De Croo.

Les réticences à approuver le texte se trouvent du côté de la N-VA. Le vice-premier ministre, Jan Jambon, n’a pas voulu faire de commentaire à propos des travaux en cours. Réunis en comité restreint jeudi soir, les principaux ministres du gouvernement Michel ont eu un échange sur le sujet mais les discussions n’ont pas encore permis au gouvernement d’arrêter sa position sur le texte.

En septembre, à la tribune des Nations-Unies, le Premier ministre Charles Michel s’était engagé à approuver le Pacte. Depuis lors, plusieurs pays européens ont fait savoir qu’ils n’approuveraient pas le texte, dont la Hongrie et l’Autriche.

Non contraignant, ce pacte insiste notamment sur la nécessité d’une migration sûre et organisée afin de lutter contre le trafic d’êtres humains. Il sera signé en décembre à Marrakech (Maroc) au terme d’un processus entamé en 2016. Le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, doit y représenter la Belgique.

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