Armand De Decker © Belga

Outré par les accusations, Armand De Decker se réserve la possibilité d’aller en justice

Le député-bourgmestre d’Uccle, Armand De Decker (MR), s’est dit outré dimanche par des « accusations mensongères et calomnieuses » portées à son encontre pour son rôle dans l’affaire Chodiev. Il se réserve la possibilité d’en demander réparation par toutes voies de droit, fait-il savoir dans un communiqué.

Depuis octobre 2012, le nom de l’ex-président du Sénat est régulièrement cité dans la presse dans le cadre de cette affaire qui vise le milliardaire belge d’origine kazakhe Patokh Chodiev. Afin de faciliter la vente de matériel français (des locomotives et des hélicoptères) au Kazakhstan pour un montant de 2 milliards d’euros, des proches de l’ancien président Nicolas Sarkozy auraient exercé des pressions en faveur du vote en Belgique, en 2011, de la loi sur la transaction pénale en matière fiscale. M. Chodiev, poursuivi pour divers chefs d’inculpation dans l’affaire Tractebel, en a ensuite bénéficié. M. De Decker, en qualité d’avocat, aurait fait office de lobbyiste dans cette affaire. Selon un article paru dans « M », le magazine du Monde, citant des sources tirées du dossier d’instruction français, il a touché 734.736 euros entre mars et décembre 2011 pour ses conseils même si aucune note d’honoraires n’a jamais été découverte et que son nom n’est jamais mentionné, au contraire des autres avocats. M. De Decker affirme « une fois de plus qu’il n’est intervenu en aucune manière dans l’adoption de la loi ». Le texte, considéré comme le pendant à la levée du secret bancaire, a été préparé par le cabinet du secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude fiscale, Carl Devlies (CD&V), explique-t-il, et il a été adopté à l’initiative des partis qui formaient la majorité de l’époque (socialiste, libéraux, chrétiens-démocrates). M. De Decker dit n’être intervenu qu’en sa seule qualité d’avocat dans le dossier Chodiev. « Qu’il a perçu des honoraires en cette qualité (des notes d’honoraires en attestent) », précise-t-il. Le député régional ajoute encore « que la France n’a exercé aucune pression sur le parlement belge en vue de lui faire adopter cette législation ».

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