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Onkelinx veut moderniser l’ordre des médecins

La ministre fédérale de la Santé, Laurette Onkelinx a répété jeudi à la Chambre qu’elle était convaincue qu’il fallait moderniser l’ordre des médecins et instaurer des instances de déontologie pour les métiers de la santé qui n’en ont pas encore.

Mme Onkelinx a été interrogée sur son attitude après l’annonce des abus sexuels commis par le professeur de psychiatrie de l’université catholique de Louvain (KULeuven) Walter Vandereycken sur certaines de ses patientes. Elle a aussi rappelé qu’elle avait porté plainte auprès du parquet et de la commission médicale provinciale contre le professeur qui a reconnu avoir eu des relations sexuelles non autorisées avec des patientes. « Je suis convaincue qu’il faut moderniser l’Ordre des médecins en termes de transparence et de droit des patients dans le cadre des procédures déontologiques et qu’il faut mettre en place des instances déontologiques pour toutes les professions de santé qui en sont dépourvues comme, par exemple, les kinésithérapeutes, les infirmières ou les dentistes ».
Dans sa réplique, Carina Van Cauter (Open Vld) a mis l’accent sur le fait que ni l’Ordre des médecins ni la Commission médicale provinciale ne peuvent suspendre préventivement un médecin qui pourrait constituer un danger pour ses patients. Et de rappeler qu’il s’agit d’une constatation de la Commission spéciale sur les abus sexuels. La Commssion a clairement recommandé de résoudre le problème, notamment en modifiant des arrêtés royaux existant en la matière, a-t-elle dit.

Hans Bonte (sp.a) a pour sa part souligné que les faits avaient eu le mérite de remettre à l’ordre du jour la problématique de la réforme de l’Ordre des médecins. Il a proposé de mettre la question à l’ordre du jour de la Commission des Affaires sociales qu’il préside. « Des propositions de loi ont été déposées au Sénat sur le sujet. Je suis prête à en faire une priorité absolue. A la Chambre, certains veulent également avancer dans ce débat. Le gouvernement est à la disposition pour soutenir les propositions parlementaires », a dit le ministre. « Je crois qu’au-delà des règlements déontologiques, il faudra trouver les moyens de supervision ad hoc pour éviter que les faits se produisent en amont, et ce, par un travail de prévention et de contrôle des praticiens », a-t-elle ajouté.

Avec Belga

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