© Belga

On ne s’explique toujours pas la cause du décès du plongeur de la protection civile

Les collègues d’Olivier Rouxhet, ce plongeur de la protection civile qui était en mission pour tenter de retrouver les fillettes disparues dans la Meuse à Engis, a plongé tous ses collègues sous le choc, d’autant plus que personne ne parvient vraiment à expliquer ce qui s’est produit, alors que la victime était particulièrement expérimentée.

La mort survenue mardi après-midi du plongeur qui tentait de retrouver les corps d’Alison et Amélia Decloux, disparues le dimanche 16 janvier dans la Meuse à Engis, suscite l’incompréhension et la tristesse au sein de la protection civile de Crisnée et de la cellule des personnes disparues de la police judiciaire fédérale. La ministre de l’Intérieur Annemie Turtelboom réclame, quant à elle, l’ouverture d’une enquête.

Suite au décès du plongeur Olivier Rouxhet, mardi en début d’après-midi dans les eaux du pont-barrage de l’île Monsin, les recherches des fillettes disparues dans le fleuve le 16 janvier ont été interrompues. « Nous avons perdu un ami, un plongeur pour lequel nous éprouvons beaucoup de sentiments », explique Alain Remue, coordinateur des opérations de recherche et responsable de la cellule des personnes disparues de la police judiciaire fédérale. « Nous avons travaillé des années ensemble. Olivier était avec nous dans de nombreuses opérations de recherches. Depuis de très nombreuses années, Olivier était l’un des nôtres. Notre mission continue, nous devons retrouver les petites filles. J’ignore quand nous reprendrons ce travail. Mes pensées vont à la famille d’Olivier et à l’équipe des plongeurs de Crisnée pour lesquels j’ai un profond respect », dit encore Alain Remue.

A la caserne crisnéenne, on ne s’explique pas l’accident qui a coûté la vie à Olivier Rouxhet. « Toutes les mesures de sécurité ont été prises pour cette opération. Une étude de l’environnement local a été effectuée avec les ingénieurs du barrage. Les équipes spécialisées des pompiers ont été appelées en renfort pour préparer le terrain. Le plongeur était en contact radio permanent avec les équipes en surface », explique le colonel Nicolas Tuts, chef de corps des unités francophones de la Protection civile.

« Olivier était en outre un spécialiste de la plongée. Il plongeait notamment sur des plates-formes pétrolières et a effectué des centaines d’interventions pour la Protection civile, dans les conditions les plus difficiles. Il s’est passé quelque chose que nous ne pouvons pas encore expliquer. C’est la première fois que cela arrive au sein de nos équipes. Depuis que je suis chef de corps, depuis 13 ans, jamais aucun de nos hommes n’a perdu la vie. Le dernier à être décédé, c’était bien avant cela, lors d’un accident de la route. Pour nous aujourd’hui, pour les plongeurs et l’ensemble du personnel, c’est un drame », conclut Nicolas Tuts.

Lors de sa visite, mardi en fin d’après-midi à Crisnée, la ministre de l’Intérieur Annemie Turtelboom a annoncé qu’elle demanderait au Centre de Connaissances de la Sécurité civile (KCCE) de « réaliser une enquête sur les circonstances du drame afin de pouvoir tirer des leçons éventuelles pour éviter de tels accidents à l’avenir.

LeVif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire