Les manifestants agitaient des drapeaux de la Catalogne et beaucoup les avaient endossés. © AFP

« On ne peut pas incarcérer tout un peuple »

Le cortège de la manifestation catalane est arrivé jeudi entre 13h30 et 14h00 place Jean Rey à Bruxelles, avec Carles Puidgemont en tête. Le président destitué de la Catalogne a été accueilli sous les acclamations « Puidgemont est notre président ». Des discours ont ensuite été prononcés.

Carles Puidgemont était accompagné de son prédécesseur Artur Mas et de Marta Rovira, tête de liste de la gauche républicaine aux prochaines élections. Pourvue d’un écran géant, la place était déjà noire de monde lorsque le cortège est arrivé.

Les manifestants agitaient des drapeaux de la Catalogne et beaucoup les avaient endossés. Quelques drapeaux de la Flandre étaient également visibles. Avant les premières prises de parole, l’hymne de l’Union européenne a été diffusé.

« La Catalogne est une société ouverte et plurielle, qui a intégré pendant son histoire des gens venus de partout », a souligné le vice-président de l’Assemblée nationale catalane (ANC), Agusti Alcoberro. « La Catalogne a une économie hautement productive et bien positionnée dans l’Europe et le monde. Elle a aussi sa propre langue et sa propre culture. »

L’homme est ensuite revenu sur la velléité d’auto-détermination qui ont mené au référendum et a dénoncé les brutalités policières en marge du scrutin.

Le vice-président de l’association Òmnium Cultural Marcel Mauri lui a alors succédé sur le podium. « Nous défendons la démocratie en Catalogne, mais aussi la démocratie en Espagne et en Europe. Nous défendons les valeurs démocratiques de l’Union européenne. C’est pour cela que nous sommes venus à Bruxelles aujourd’hui, pour défendre nos droits civils les plus fondamentaux. Nous sommes venus dire qu’on ne peut pas emprisonner quelqu’un pour ses idées. On ne peut pas incarcérer tout un peuple. Nous sommes un pays ouvert et dynamique. »

Contenu partenaire