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Oeufs contaminés: une task force pour examiner les mesures à prendre

Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi midi le lancement d’une task force chargée de se pencher sur la question de la contamination d’oeufs à l’insecticide fipronil. Le secteur concerné par la crise y sera représenté. Toutes les possibilités seront examinées « pour donner un ballon d’oxygène » aux entreprises bloquées, assure le Premier ministre Charles Michel.

Les ministres compétents dans ce dossier ont été chargés par le Premier ministre d’élaborer des propositions pour un soutien financier au secteur, qui seront communiquées la semaine prochaine.

Le ministre de l’Emploi et de l’Economie Kris Peeters a déjà évoqué la possibilité de faire usage du chômage temporaire. Celle d’une exonération ou d’un report du paiement des cotisations soit sociales, soit fiscales, a également été mentionnée par le gouvernement. Celui-ci étudiera par ailleurs si le fonds sanitaire peut être activé.

Les accréditations des laboratoires d’analyse pourront également être étendues si nécessaire.

Le ministre de l’Agriculture, Denis Ducarme, s’est de son côté déjà entretenu avec le Commissaire européen compétent et d’autres rencontres sont prévues concernant l’éventualité d’activer un fonds de crise.

Les ministres en charge du dossier, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) et les secteurs concernés seront représentés au sein de la task force, qui communiquera directement avec les Régions, indique le gouvernement fédéral.

La crise est partie d’une fraude potentielle, a tenu à rappeler Charles Michel. « Et ce n’est pas l’Afsca qui a provoqué cette fraude. (…) Nous devons à présent gérer cette crise et en assumer les conséquences. »

Le Premier ministre espère recevoir le plus rapidement possible les résultats des analyses effectuées dans différentes entreprises. En attendant, le gouvernement restera « vigilant » afin de pouvoir prendre « jour après jour des mesures rationnelles », en gardant la santé publique comme « priorité absolue ».

René Collin: « Il faut agir plus vite »

René Collin s’est dit « interpellé » par le fait que 50 élevages sont toujours bloqués en Belgique, et que pour 26 d’entre eux, « aucun échantillon n’a encore été prélevé ». « Ca ne va pas. Il y a urgence à traiter cette situation! »

Des aides au secteur ont également été évoquées lors de cette réunion, ce qui est, « élémentaire », selon le ministre wallon. « Il faut activer toutes les possibilités aux niveaux européen et fédéral, avec le fonds sanitaire. Bien entendu, les Régions prendront aussi leur part avec le suivi personnalisé des élevages. »

Pour René Collin, la priorité est de rendre confiance au consommateur, et donc éradiquer la crise.

L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), « à défaut d’avoir bien géré la situation », doit « se retrousser les manches et la traiter avec l’urgence requise », a-t-il encore plaidé.

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