Le fonds antibruit aurait dû être alimenté par une taxe sur les compagnies aériennes. © Jean-Luc Flémal/belgaimage

Nuisance des avions: les incohérences d’une gouvernance fragmentée

Le Vif

Tous les acteurs concernés se font taper sur les doigts par l’étude d’incidence. L’État et ses différents gouvernements, les Régions, la justice, mais aussi les riverains, aucun acteur n’est épargné dans le premier chapitre de l’étude d’incidence sur les nuisances sonores de l’aéroport de Bruxelles, que Le Soir s’est procuré. « Aurait pu mieux faire », est la conclusion.

Le rapport souligne les incohérences d’une gouvernance fragmentée, la faible collaboration entre les parties concernées, la mauvaise communication avec les riverains, l’absence de considérations environnementales (y compris le bruit) lors des décisions et la politisation extrême de celles-ci, détaille Le Soir. « Au cours de ces deux dernières décennies, il y a eu un nombre plus élevé que la normale de changements significatifs concernant les procédures de vol et les habitudes de survol. L’impact de ces nombreux changements, bien qu’ils peuvent être considérés comme intentionnels, a amené les communautés d’habitants à moins tolérer et à moins accepter les bruits d’avions et a opposé ces communautés les unes aux autres », note l’étude. En tout, 237.875 riverains de l’aéroport ont été impactés, rien que pendant la nuit.

La réalisation de ce rapport a été imposée par la justice en juillet 2017. C’est la société de consultance française Envisa qui a été choisie. Le premier chapitre a été présenté par le ministre MR de la Mobilité, François Bellot, en intercabinet. La suite, avec les recommandations dressées par les experts français, devrait être livrée vers le mois d’avril.

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