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Nucléaire: toujours aucun plan d’évacuation d’urgence, déplore Défi

Cinq ans après la catastrophe de Fukushima au Japon, la Belgique ne dispose toujours pas de plan d’évacuation d’urgence des populations en cas de catastrophe nucléaire, déplore Défi samedi dans un communiqué de presse. Le parti rappelle qu’il est favorable à la sortie définitive du nucléaire pour 2025.

« La prévisibilité est une donnée essentielle de l’action politique. Or, si l’on ne peut reprocher aux autorités de recommander la distribution de pastilles d’iode ou d’élargir les zones de confinement , il n’y a pas à l’heure actuelle de plan de relogement de population et de manière plus générale de plan de gestion de crise en cas d’accident », affirme Olivier Maingain, le président de Défi.

Ce dernier fait également part de sa préoccupation après les propos du professeur Damien Ernst de l’Université de Liège « qui a révélé que les centrales de Doel 1 et Doel 2 ne respectaient pas les nouvelles recommandations de sûreté en matière sismique émises par l’association des régulateurs nucléaires européens (WENRA) qui devaient être transposées en droit interne pour fin 2017, et que les dépenses prévues à cet effet pour réaliser ces travaux de mise en conformité n’étaient pas budgétisées ».

Le 1er mars, le Conseil supérieur de la santé a publié un avis qui recommande aux autorités du pays d’optimiser le plan d’urgence belge et notamment d’élargir les zones de planification.

Précédemment, le Conseil scientifique des rayonnements ionisants a rendu un avis qui appelle également à optimiser les zones d’intervention et à distribuer de l’iode sur tout le territoire belge. Le document constatait par ailleurs l’absence de plan de relogement temporaire de la population et la quasi inexistence de « niveaux guides opérationnels susceptibles de permettre de décider rapidement en situation de grande incertitude et d’accélérer le processus décisionnel dans ces circonstances ».

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