La centrale nucléaire de Doel, vue depuis le port d'Anvers. © BELGA/Kristof Van Accom

Nucléaire: Engie mise sur une prolongation au-delà de 2025, s’étonnent les Verts

Les écologistes pointent du doigt les prévisions d’Engie dans le secteur nucléaire, à deux jours de la publication des résultats 2015 de la maison-mère d’Electrabel. Dans son document de référence 2014, accompagnant l’an passé les chiffres annuels, le groupe tient compte d’une prolongation de l’énergie atomique en Belgique au-delà de 2025.

La loi de sortie du nucléaire de 2003 prévoit l’arrêt de cette production d’énergie en 2025 et établit un calendrier d’arrêt des centrales. Celui-ci a été revu sous la législature précédente, avec la prolongation de Tihange 1, et sous cette législature, avec la prolongation de Doel 1 et 2. L’échéance de 2025 n’a toutefois pas été modifiée et, à entendre certains partis de la majorité, elle ne le sera pas.

Dans un passage du « document de référence 2014 », Engie envisageait un scénario bien différent. « Le groupe considère, tout comme en 2013, qu’une production d’origine nucléaire demeurera nécessaire pour assurer l’équilibre énergétique de la Belgique au-delà de l’horizon 2025. Le calcul de la valeur d’utilité tient donc compte d’une hypothèse de prolongation de 20 ans de la durée d’exploitation des réacteurs de la seconde génération », est-il écrit.

Engie évaluait l’an passé, avant la prolongation de Doel 1 et 2, le risque de dépréciation lié au scénario d’arrêt en 2025 à 4,4 milliards d’euros et à 1 milliard d’euros en cas de prolongation de 10 ans de la durée de vie des réacteurs de la seconde génération (Tihange 2 et 3 et Doel 3 et 4) suivie de la disparition de la composante nucléaire.

Ecolo voit dans cette façon de faire une surévaluation injuste vis-à-vis des actionnaires, une valorisation qui ne tient pas compte de la loi et un manque de respect de l’Etat belge qui a établi un agenda de sortie du nucléaire.

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