Jean-Michel Lambert © AFP

Nouvelle tragédie dans l’affaire Grégory: Jean-Michel Lambert, « le petit juge », s’est suicidé

Le premier juge d’instruction en charge de l’enquête sur l’assassinat de Grégory Villemin en 1984, Jean-Michel Lambert, a été retrouvé mort ce mardi soir, indique Le Parisien sur son site internet. « De sources concordantes, on indique que sa mort pourrait être consécutive à un suicide » par asphyxie. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Rennes, rapporte L’Express.

Son décès, à l’âge de 65 ans, intervient alors que l’enquête vient de connaître une brutale accélération, près de 33 ans après les faits, avec la mise en examen (inculpation) de plusieurs personnes, dont Murielle Bolle, âgée de 15 ans à l’époque. M. Lambert a été retrouvé mort à son domicile un sac plastique noué sur la tête à l’aide d’un foulard.

Les premiers éléments de l’enquête font apparaître que le corps de l’ancien magistrat âgé de 65 ans a été découvert par une voisine dans son bureau à son domicile du Mans, dans l’ouest de la France. Aucune trace d’effraction ou de lutte n’a été relevée dans son appartement, d’après les premières constatations.

Surnommé « le petit juge » pour ses erreurs dans l’affaire, Jean-Michel Lambert avait 32 ans lorsque le 16 octobre 1984, le cadavre du petit Grégory, quatre ans, avait été retrouvé ligoté dans une rivière des Vosges (est). Alors seul juge d’instruction à Epinal, il s’agissait de son premier poste. Premier juge d’instruction de l’affaire, il a été longtemps critiqué pour son traitement de cette affaire, soulignent les médias de l’Hexagone. C’est notamment lui qui inculpa Bernard Laroche avant de le relâcher, et que celui-ci ne soit abattu par le père de la victime, Jean-Marie Villemin.

Il sera dessaisi de l’affaire en 1986 au profit du juge Maurice Simon. Un « corbeau » avait revendiqué le crime, invoquant une vengeance. Les soupçons de la justice s’étaient ensuite reportés sur la mère de Grégory, définitivement innocentée au début des années 1990. Cette affaire de haines familiales et de lettres anonymes dans une vallée rurale a connu en juin un spectaculaire rebondissement qui a conduit à de nouvelles inculpations. Un logiciel d’analyse criminelle a permis de reconstituer la chronologie avant et après le crime et de mettre en exergue des incohérences qui avaient jusque-là échappé aux enquêteurs.

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