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Nos conseils pour éviter que votre facture d’énergie explose

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

La facture d’énergie devrait faire mal cette année. L’indisponibilité d’une série de réacteurs nucléaires, conjugué à une tendance à la hausse des prix de l’énergie, va peser lourdement sur la facture d’électricité et de gaz des ménages, relèvent mardi L’Echo et de Tijd. L’augmentation pourra potentiellement aller de 270 à 400 euros selon les fournisseurs d’énergie.

Outre la hausse des prix sur les marchés de gros (coût des émissions CO2, prix du gaz, prix de l’électricité, etc), l’indisponibilité de réacteurs nucléaires et de centrales au gaz a fait décrocher en juillet le prix belge de l’électricité par rapport aux pays voisins.

Dans ce contexte, il est possible de réduire sa consommation d’énergie au quotidien, en adoptant certains réflexes et comportements bénéfiques à la fois au portefeuille et à l’environnement. Le SPW Energie donne des astuces en ce sens.

Les réfrigérateurs et les congélateurs (de préférence de classe A) représentent 12 % de la consommation d’électricité des ménages, tout comme les lave-linge et les sèche-linge. La cuisson en représente 9 %, le lave-vaisselle, 4%. Les télévisions, ordinateurs, micro-ondes et autres appareils électroménagers représentent ensemble 18 % de la consommation d’électricité des ménages. On ne s’en rend pas toujours bien compte, mais la consommation électrique des appareils en mode veille est, à elle seule, à l’origine de 3 % de la consommation d’électricité, dont on pourrait très bien se passer.

Sur une année, les consommations cumulées de tous les petits électroménagers branchés inutilement, c’est-à-dire souvent plus de 20 heures par jour, coûtent en moyenne 45 euros par ménage. Le mot-d’ordre : débrancher ces appareils non utilisés ou les brancher sur un bloc multiprises avec un seul interrupteur qui permettra de les éteindre en un seul geste. Evitez aussi de laisser charger votre smartphone à vide et actionnez le mode »économie d’énergie » de votre ordinateur pour gagner de précieux kilowattheures.

Consommations cachées

Il est parfois intéressant de comparer les consommations pendant les périodes où la maison est vide pour voir où vont les déperditions d’énergie, ce qui permet de repérer des consommations électriques cachées ou « anormales » venant d’appareils défectueux ou d’ancienne génération. Un boiler électrique peut ainsi être entartré ou un frigo très énergivore.

En dégivrant régulièrement son surgélateur, de belles économies peuvent être réalisées. 5 mm de givre représente en effet 30 % de consommation d’électricité en plus et 1 cm de givre réduit le rendement de l’appareil de 75%. Comme pour le réfrigérateur, les surgélateurs horizontaux consomment 15 % de moins que les surgélateurs verticaux.

En cuisine, le four à micro-ondes permet de réaliser une économie de 75 % par rapport aux fours traditionnels. Ainsi, cuire des pommes de terre sur la plaque de cuisson coûte autant que de préparer trois fois des pommes de terre au micro-ondes.

Dans la buanderie, on privilégie les lavages à basse température, jusqu’à 20 degrés pour les linges les moins sales, dans un appareil peu énergivore et toujours bien rempli. Les classes vont de A+++ (vert foncé, pour les appareils les plus efficaces) à D (rouge, les moins efficaces). Laver le linge à 30 °C consomme deux fois moins d’énergie qu’un cycle à 60 °C. Bon à savoir: faire tourner son lave-linge ou son sèche-linge la nuit ou le weekend pour bénéficier du tarif nuit, si on a un compteur bi-horaire, constitue certes un gain pour son portefeuille mais ne réduit en rien la quantité d’électricité et d’eau consommée.

On n’abuse pas du séchoir et, lui, on ne le charge pas au maximum car trop de linge réduira l’efficacité de séchage et augmentera la consommation d’énergie. Dès que le temps le permet, le linge sera mis à sécher à l’extérieur.

Nos conseils pour éviter que votre facture d'énergie explose
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Côté luminaires, on pense à remplacer progressivement ses vieilles ampoules. Une lampe classique à incandescence de 60 w remplacée par une lampe fluocompacte ou une lampe led et c’est une économie d’énergie de 75 % . Les lampes halogène consomment aussi beaucoup moins.

Primordiale également: une excellente isolation de l’habitation (toiture, plancher, vitres, menuiseries extérieures,…) permet de réduire les dépenses en chauffage. Fermer tentures et volets a l’avantage de diminuer la perte d’énergie de 25 % pour une fenêtre avec un double vitrage haut rendement et de 60 % pour une fenêtre avec un simple vitrage.

Si les radiateurs sont placés sous les fenêtres, mieux vaut que les tentures ne les recouvrent pas sinon la chaleur s’évapore derrière elles. Il est aussi utile de les dépoussiérer régulièrement à l’aide d’un pinceau large et plat. Les tuyauteries de chauffage qui traversent les zones non chauffées d’un logement (caves, vides ventilés, etc.) doivent être isolées car ces conduits diffusent de la chaleur là où c’est totalement inutile.

Lire aussi : Les factures d’électricité et de gaz pourraient augmenter de 270 à 400 euros

Par temps froid, le soleil peut chauffer naturellement,et cela dès le matin, le logement en entrant via les fenêtres, portes vitrées, fenêtres de toit, coupoles…La température ambiante peut alors être réduite à 19-20°C. Enfiler un gros pull évite aussi d’augmenter inutilement l’habitat de quelques degrés. La nuit ou la journée quand la maison est vide ou dans les pièces inoccupées, une température de 16-17°C est amplement suffisante. En diminuant le chauffage de 1 degré seulement, lors de la préparation des repas par exemple, c’est 7 % d’économisés sur la facture. Pensez aussi à bien ventiler le logement afin d’évacuer l’humidité, les odeurs et les polluants qui s’y trouvent.

Si une chaudière a plus de 15 ou 20 ans, elle est très certainement surdimensionnée et beaucoup moins efficace que les appareils actuels (les chaudières à condensation par exemple). Il est temps de songer à la remplacer.

Les comparateurs des fournisseurs d’énergie offrent la possibilité de comparer les tarifs. Les achats groupés d’énergie sont intéressants pour pouvoir profiter d’un tarif avantageux. Pour ne plus être trop dépendant des fournisseurs d’énergie, il est aussi envisageable de se doter de panneaux solaires et d’une batterie solaire.

Ne pas toucher aux taux fixes

La CREG recommande aux ménages et PME qui ont un contrat en cours à prix fixes de ne pas y toucher avant l’échéance, car ils bénéficient toujours des prix moins chers négociés lors de la signature. Plus de 60% des ménages et 70% des PME sont dans ce cas.

Pour ceux dont le contrat en cours est à prix variables, ces derniers suivent l’évolution des bourses de l’électricité et il n’y a donc pas d’urgence à en changer. Ce n’est qu’à l’échéance du contrat qu’il convient de comparer les prix, notamment via l’outil en ligne de la CREG (CREG Scan).

Quant à ceux dont le contrat arrive rapidement à échéance, il ne leur est pas recommandé d’opter pour un prix fixe, vu sa hauteur actuelle. Un produit variable devrait être plus avantageux, car il est possible que les prix partent à la baisse au printemps et en été, ainsi qu’à la suite du redémarrage des unités de production actuellement à l’arrêt.

Là encore, la comparaison et le suivi des prix s’imposent, souligne la CREG. La composante électricité de la facture ne représente que 25% (Flandre) à 30% (Wallonie et Bruxelles) de la facture totale.

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