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Non, le courrier ne va pas être moins souvent distribué

La diminution de la fréquence de la distribution du courrier, envisagée dans une enquête de l’Institut des services postaux et des télécommunications (IBPT), « n’est pas à l’agenda ces prochaines années », indique mardi le ministre en charge de la Poste Alexander De Croo.

« La directive européenne sur les services postaux prévoit que le courrier soit distribué au moins cinq jours par semaine. C’est aussi prévu dans le contrat de gestion de bpost. Je n’ai pas l’intention d’y autoriser une exception », précise le ministre dans un communiqué.

L’IBPT a mené une étude qualitative auprès d’un panel de citoyens et de PME en testant cinq scénarios, dont la diminution de la fréquence de la distribution du courrier. Cette hypothèse est acceptable, selon le panel consulté.

L’accord de gouvernement prévoit une révision de la loi postale, rappelle Alexander De Croo. Cette révision concerne notamment la libéralisation du marché postal, mais ne porte pas sur la diminution de la fréquence de distribution du courrier.

De son côté, bpost confirme dans une réaction que la révision de la fréquence de distribution n’est « certainement pas » à l’ordre du jour. « En effet la loi postale en vigueur prévoit la distribution du courrier 5 jours par semaine. A ce jour, ce sont encore plus de 9 millions de lettres qui sont distribuées quotidiennement et nous constatons tous les jours que les clients veulent recevoir leurs paquets le plus rapidement possible. Ainsi, notre plan stratégique est basé sur une distribution de 5 jours par semaine pour les années à venir », souligne l’entreprise publique.

Bpost, qui dit de ne pas avoir été consultée, égratigne au passage l’étude de l’IBPT qui, selon elle, « n’est absolument pas représentative de la réalité avec un panel très limité de seulement 80 personnes. » « Les conclusions de cette étude ne sont absolument pas en ligne avec nos observations. En effet nos clients qui envoient encore 9 millions de lettres tous les jours sont convaincus de la valeur du papier comme moyen de communication efficace », conclut l’entreprise postale.

Enfin, le syndicat socialiste ACOD (CGSP) a enfoncé le clou, en voyant dans cette analyse, « mauvaise pour l’emploi et le citoyen », une attaque de la part du régulateur. « Une nouvelle fois, l’IBPT s’en prend au service universel octroyé au citoyen », dénonce Jean-Pierre Nyns, estimant que l’IPBT traduit directement le point de vue de la N-VA.

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