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« N’oubliez pas les Germanophones »

Les Germanophones de Belgique fêtaient ce lundi le trentième anniversaire de la création de leur Communauté, dans le paysage fédéral belge. L’occasion pour leur président Karl-Heinz Lambertz de se rappeler à la mémoire des négociateurs qui planchent actuellement sur l’avenir de la Belgique.

C’est sur le thème de « 2+3=4 » que le ministre-président de la Communauté germanophone Karl-Heinz Lambertz a axé lundi le discours qu’il a prononcé à l’occasion de la fête de la Communauté germanophone. Cette formule caractéristique, selon lui, de la technologie institutionnelle belge, symbolise le désir de la Flandre d’une Belgique à deux, des Francophones d’une Belgique à trois… et des Germanophones d’une Belgique à quatre.

La Communauté germanophone a célébré sa fête et ses 30 ans d’existence lundi dans les locaux de sa représentation à Bruxelles. Elle a été l’occasion pour M. Lambertz de marquer la volonté de sa Communauté de ne pas disparaître de la scène fédérale « par inadvertance, inattention, mauvaise foi ou distraction » de ceux qui participent aux négociations et accaparent l’attention des médias et autres observateurs. Toutefois, les Germanophones sont conscients du fait que la future architecture de la Belgique sera déterminée par le compromis entre Francophones et Flamands; si la Communauté germanophone plaide pour une Belgique à quatre (M. Lambertz est convaincu que c’est le destin du pays d’aller vers ce scénario), il faudra d’abord voir quelle sera l’architecture fondamentale du pays.

Ensuite, la répartition des compétences entre Régions et Communautés dépendra de l’accord conclu à propos de Bruxelles, a-t-il dit. Il a aussi défendu la viabilité d’une Communauté germanophone: elle dispose d’un territoire déterminé et si sa population n’est guère nombreuse, il s’agit d’une donnée toute relative, dans le contexte de l’Europe.

LeVif.be, avec Belga

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