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Mort d’Alicia : l’autopsie contredit la version de Samuel Weertz

Samuel Weertz, responsable de l’homicide d’Alicia Damoiseaux le 21 août dernier, a comparu vendredi devant la chambre du conseil de Liège pour la prolongation de son mandat d’arrêt. Son conseil, Me Reynders, n’a pas réclamé sa remise en liberté.

Selon son conseil, Samuel Weertz a expliqué que, la nuit des faits, il avait consommé de l’alcool mais sans être saoul. Il n’avait pas consommé de drogue. Une de ses amies lui a demandé s’il pouvait héberger une jeune fille fatiguée pour la nuit. Alicia lui a été présentée et aurait « flashé » sur lui.

Samuel Weertz a accepté de l’héberger et elle l’a suivi volontairement. L’inculpé soutient qu’elle se serait ruée sur lui pour l’embrasser. Ils ont ensuite entretenu une relation sexuelle consentie. Les premières constatations médicales ne démontreraient aucune lésion à caractère sexuel.

Alicia Damoiseaux lui aurait ensuite révélé qu’elle était déjà en couple, ce qui aurait poussé Weertz à lui demander de quitter les lieux pour ne pas être un « cocufiant ». Elle aurait refusé et il l’aurait repoussée avec violence. La tête de la jeune fille était alors en sang.

Weertz se serait excusé. Alicia a encore refusé de partir et il l’a repoussée en posant sa main sur sa gorge. Dos à l’escalier, la jeune fille aurait alors fait une chute fatale.

Mais selon le rapport d’autopsie, les causes de la mort d’Alicia Damoiseaux sont la strangulation et la suffocation. Il confirme cependant qu’il n’y a pas de violences sexuelles. Les conclusions du rapport montrent que de violents et nombreux coups ont été portés au visage et à la tête de la victime.

Me Reynders précise que des devoirs d’enquête sont toujours en cours pour confirmer les déclarations de son client.

« Je ne suis pas un violeur » Samuel Weertz conteste l’image qui a été dressée de lui depuis son arrestation pour l’homicide. Il reconnait sa responsabilité mais conteste l’intention homicide et nie avoir violé la jeune fille.

Le jeune homme serait très affecté par les différentes caractéristiques dont il a été affublé après les faits. Il conteste l’image de violeur et de prédateur qui a été dressée de lui. « C’est un jeune homme de 19 ans, qui n’est pas marginal et qui a suivi un cursus scolaire normal. Il est fort affecté par la situation et par les articles de presse le décrivant comme un violeur. Car il précise que la jeune fille est venue volontairement chez lui. Enfin, ses amis se manifestent actuellement en sa faveur et parlent tous d’un jeune homme bien sous tous rapports », a expliqué Me Reynders.

Selon son avocat, Me Jean-Paul Reynders, Samuel Weertz a insisté auprès de lui sur différents points. « Je ne suis pas un violeur », lui a-t-il dit. « Je n’attire pas les filles chez moi comme un prédateur. Je n’avais pas l’intention de la rencontrer. Elle m’a suivi volontairement. Notre relation sexuelle était consentie. L’élément déclencheur des faits s’est produit lorsqu’elle a révélé qu’elle avait déjà un petit ami, car j’ai une autre conception de la fidélité. »

Samuel Weertz ne conteste pas avoir déplacé le corps le lendemain des faits pour le cacher. Il ne conteste pas non plus avoir caché des vêtements. Son jeune âge et la situation de panique dans laquelle il était l’aurait empêché d’appeler les secours. Son avocat relève par ailleurs qu’il n’a effacé aucune trace de sang sur les murs de son appartement. Il avait accroché un poster à l’endroit heurté par la tête d’Alicia. Ces éléments feront encore l’objet de prochains devoirs d’enquête.

Le Vif.be, avec Belga

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