© Capture d'écran

Mobilisation à Bruxelles pour la libération du photographe Shawkan détenu en Egypte

A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées jeudi matin devant l’ambassade d’Egype à Bruxelles, située avenue de l’Uruguay, pour réclamer la libération du photoreporter Mahmoud Abu Zeid, alias Shawkan, qui encourt la peine de mort. Les représentants de l’ambassade ont refusé de prendre la pétition de plus de 29.000 signatures. Elle leur sera en conséquence envoyée par courrier.

Une banderole avec l’image de Shawkan faisant le geste de prendre une photo a été déployée et les manifestants ont pris la même pause. Des photographes, des militants d’Amnesty International, de Reporters sans frontières, d’EuroMed Droits, de Front Line Defenders, de Human Rights Watch et de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme étaient présents.

Mahmoud Abu Zeid a été arrêté le 14 août 2013 alors qu’il prenait des photos de la dispersion du sit-in de la place Rabaa al Adawiya, au Caire. Virginie Nguyen, photographe belge du collectif Huma, a témoigné, lors de l’action de ce jour, de la violence de cette intervention à balles réelles, qui a fait de nombreux morts.

Détenu depuis lors, en violation de la durée maximale de détention provisoire, Shawkan doit répondre des mêmes accusations qui pèsent contre 738 autres prévenus, sans que soit examinée sa responsabilité pénale individuelle. Il est notamment inculpé d' »appartenance à un groupe interdit » et de « meurtre ». Son audience a été reportée des dizaines de fois et il déclare avoir subi des actes de violence physique en détention et d’autres mauvais traitements comme la privation de médicaments.

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« Des journalistes sont toujours aujourd’hui emprisonnés pour avoir simplement fait leur travail », souligne Zoé Spriet-Mezoued, chargée de campagne pour la section belge francophone d’Amnesty International, spécialisée sur la liberté d’expression. « Le journalisme n’est pas un crime. C’est le message que Shawkan, dans une de ses lettres, appelle à crier autour de soi. Il est en prison sans procès depuis 5 ans et on demande sa libération immédiate et sans condition ». L’ONG réclame également qu’il soit protégé contre tout acte de torture ou de mauvais traitement et qu’il bénéficie d’une prise en charge médicale adéquate.

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