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Milquet dénonce l’allongement « honteux » de la carrière des enseignants

La ministre francophone de l’Education, Joëlle Milquet, a dénoncé mercredi, à quelques heures du vote attendu à la Chambre de la réforme des pensions des agents des services publics, le rallongement « honteux » des fins de carrières des enseignants qui, selon elle, devront travailler jusqu’à six années de plus.

Dans un communiqué, la ministre centriste pointe deux décisions de la nouvelle majorité fédérale: la fin progressive de la bonification des années d’études supérieures dans le calcul des carrières des profs qui retardera à terme leur retraite de 2 à 4 ans, ainsi que le recul de l’âge minimal pour les départs à la retraite anticipés, soit 2 ans de plus encore.

« Cette double décision entraînera pour les enseignants âgés de moins de 55 ans au 1er septembre 2015 une obligation de travailler de 4 à 6 ans de plus », fustige Mme Milquet. « Six années de carrière en plus, soit une mesure inacceptable, qui s’impose sans mesures transitoires suffisantes et vient s’ajouter à une troisième mesure: le report de l’âge légal de la pension à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030 », dénonce-t-elle.

Mme Milquet sollicite en conséquence une rencontre avec le ministre fédéral des Pensions, Daniel Bacquelaine, pour obtenir, « à défaut du retrait des projets ou une diminution des années à prester en plus », un étalement des dispositions, ainsi que des mesures transitoires comprenant des dérogations.

La ministre francophone demande en outre à ce que les entités fédérées soient intégrées dans le Comité national des Pensions « afin de les associer à la définition des métiers lourds et au calcul du montant des pensions ». « La Suédoise doit à un moment accepter d’entrer dans une logique de concertation », conclut la ministre de l’Education.

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