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Michel : « Nos réformes portent leurs premiers fruits, nous poursuivons sur cette lancée »

Le gouvernement fédéral poursuit la mise en oeuvre de sa politique, qui sort ses premiers effets en termes de relance économique et de création d’emploi. Tel est en substance le message lancé par le premier ministre Charles Michel devant la Chambre dans son discours de politique générale.

M. Michel a invoqué le rééqulibrage de la balance commerciale, la progression du volume des investissements ou les prévisions de créations d’emploi de la Banque nationale, de l’ordre de 140.000 unités en 2018. « Nos réformes portent leurs premiers fruits. Nous allons poursuivre sur cette lancée pour amplifier les résultats positifs », a-t-il déclaré.

Ce discours est prononcé après quelques jours de tension au sein du gouvernement fédéral pour accoucher d’un budget traduisant un effort de 3 milliards d’euros et lancer quelques réformes, notamment dans le marché du travail.

« Il y a presque deux ans, nous lancions notre programme pour un avenir plus fort. Nous l’avons fait parce que c’est nécessaire. Il est facile de prendre des mesures populaires, certainement si l’on en reporte la facture. Mais nous ne faisons pas ce choix », a expliqué M. Michel avant de détailler les 7 « réformes stratégiques » engagées ou qui le seront à terme (marché du travail, formation des salaires, e-commerce, pensions, impôt des sociétés, etc.).

Les réformes menées sont « indispensables », a assuré le premier ministre, se disant conscient des « inquiétudes lancinantes » des citoyens. « Vingt-et-un pour cent de la population présente le risque de basculer dans la pauvreté. Personne ici ne peut être indifférent à cette situations. Et c’est pour cette raison que nous sommes tellement déterminés à réussir le redressement économique et la cohésion sociale », a-t-il ajouté.

Le premier ministre rencontrera les partenaires sociaux dans les prochains jours pour leur faire part des mesures.

Le débat sur le discours aura lieu lundi. L’opposition a déjà exprimé ses appréhensions à l’égard des décisions du gouvernement. Elle redoute particulièrement les effets des économies de 900 millions d’euros dans les soins de santé. Elle déplore aussi une flexibilisation du marché du travail acquise alors que les mesures permettant de concilier plus facilement vies professionnelle et familiale devront attendre le résultat de la concertation sociale. Quant aux indicateurs de croissance, ils placent la Belgique à une mauvaise place dans le classement européen, affirme-t-elle encore.

Arco, l’invité surprise du discours de politique générale

Le sort des coopérateurs d’Arco a fait une apparition inattendue dimanche dans le discours de politique générale du premier ministre devant la Chambre. Un plan sera élaboré sous l’égide du ministre des Finances et une task force sera mise sur pied. L' »exécution opérationnelle » commencera en 2017.

Le gouvernement entend de la sorte honorer un engagement mentionné dans l’accord de majorité du début de la législature, a expliqué le premier ministre Charles Michel. « Dans la poursuite des initiatives des gouvernements précédents, le gouvernement prendra soin d’élaborer un règlement adéquat visant le dédommagement des coopérateurs personnes physiques de coopératives financières reconnues », dit l’accord conclu en 2014.

Ce dossier tient particulièrement au coeur du CD&V et a suscité sous la législature précédente de vifs accrochages avec la N-VA, alors dans l’opposition. « A propos d’Arco, l’accord de gouvernement est confirmé afin d’élaborer un règlement praticable en vue d’un dédommagement des coopérants personnes physiques des coopératives financières reconnues », a déclaré M. Michel.

Jusqu’à présent, ce sujet n’avait guère été évoqué dans les comptes-rendus des négociations tendues et difficiles qui ont mené à la confection du budget. La mention du dossier a interpellé l’opposition et suscité un relatif brouhaha dans l’hémicycle.

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