Ecarté du PS, le patron de Nethys est-il condamné à voir disparaître son oeuvre ? © MICHEL TONNEAU

Mercato dans la presse : Stéphane Moreau embauche le boss de Sudpresse

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

Le téléphone qui tombe pendant la rencontre entre Jean-Denis Lejeune et Michelle Martin, c’était lui. La pétition pour libérer l’homme qui avait tué un cambrioleur, c’était lui aussi. La syndicaliste traitée de folle, c’était lui encore. Et les formes de Kim Kardashian imprimées presque comme en 3D sur du papier journal, c’était lui toujours.

Michel Marteau, emblématique rédacteur en chef de Sudpresse depuis 2012, ancien de la DH et du Soir Magazine, importateur exclusif -c’est le cas de le dire- du style de la presse tabloïd britannique en pays wallon, annoncera dans les prochains jours son départ pour le sud de la France. Il y deviendra consultant pour le groupe Nethys, propriétaire de Nice-Matin. La rumeur courait depuis des mois, elle se confirme désormais aux meilleures sources, même si l’intéressé n’a pas répondu à nos appels. C’est directement, nous dit-on, Stéphane Moreau qui a négocié le transfert.

« Rien n’est encore signé, mais les avocats règlent les derniers détails, et ça sera bouclé dans quelques jours », confirme un haut cadre de chez Rossel, l’éditeur de Sudpresse, qui a récemment annoncé des synergies publicitaires et capitalistiques avec Nethys (les deux entreprises ont notamment racheté, ensemble, la régie de Ciné-Télé Revue et Télépro). Donné favori à la succession de Michel Marteau, c’est son actuel adjoint: le Carolo Demetrio Scagliola, qui devrait officier comme rédacteur en chef du quotidien le plus vendu en Belgique francophone. Dans les pages duquel on pourra, peut-être, lire désormais certaines des investigations sur la galaxie Nethys et ses dirigeants, bouclées par des journalistes, mais étonnamment jamais publiées.

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