Menacé de mort, un assistant de l’UGent ferme un compte Twitter critique à l’égard de Schild & Vrienden

Le Vif

Un assistant et doctorant de l’université de Gand (UGent) a reçu des menaces de mort après que quelques personnes avaient découvert qu’il était la personne responsable du compte Twitter « Schuld & Vrienden » (que l’on pourrait traduire par « Culpabilité & Amis »), une page qui critiquait et dévoilait la réalité du groupe nationaliste flamand « Schild & Vrienden ».

Ce dernier, fondé par le jeune Dries Van Langenhove, avait fait la Une quand un reportage de la VRT avait mis en avant les blagues racistes et machistes qui circulaient sur un groupe de chat entre ses membres, ainsi que les idées d’extrême droite de son fondateur.

Sur le compte Twitter « Schuld & Vrienden », anonyme, une personne dévoilait, déjà avant le fameux reportage, des « morceaux choisis » issus de discussions écrites entre membres, ainsi que les noms de personnes appartenant à « Schild & Vrienden ».

Des internautes ont cependant récemment découvert l’identité d’au moins une des personnes se cachant derrière ce compte Twitter critique. Il s’agit d’un doctorant de l’UGent, qui a rapidement reçu des messages de mort de présumés sympathisants de Schild & Vrienden, selon les médias flamands. Le compte Twitter a entre-temps été fermé, mais Dries Van Langenhove prétend de son côté que l’assistant divulguait des détails personnels sur les personnes faisant partie de Schild & Vrienden, abusant de sa position au sein de l’université puisque certains de ses étudiants en sont des membres. Une affirmation qui n’est pas confirmée par l’université elle-même, qui a réagi mercredi soir.

Selon les tweets qu’elle a pu voir, « il n’y a pas d’indication qu’il (l’assistant, NDLR) aurait abusé de sa position d’assistant à l’UGent », souligne l’université. Celle-ci insiste par ailleurs sur la liberté d’expression de tout membre de son personnel, du moment que cela se fait en son propre nom et non sous couvert de l’université. L’assistant « indique ne pas avoir accès aux données privées des étudiants », ajoute encore l’université mercredi soir. Celle-ci conclut en indiquant ne pas avoir observé de faute déontologique dans le travail de l’assistant.

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