Nicolas De Decker

Maxime Prévot, une certaine idée de la clarté

Nicolas De Decker Journaliste au Vif

« Il va falloir que nous adaptions nos procédés de communication pour être plus percutants », a dit Maxime Prévot au Soir du 19 janvier. Le même jour, il a expliqué à L’Avenir que « notre message a besoin de clarté et de transparence ».

Le Namurois a pour cela de nombreux atouts, comme il le résumait dans Sud Presse du 28 janvier :  » J’ai l’expérience d’un mandataire local avec les pieds dans la glaise. Désormais, on m’offre des leviers d’action au niveau national. Il va falloir concilier les deux.  » La glaise et le levier, c’est déjà très clair et très transparent comme procédé de communication percutant. La tête dans la glaise ?  » Je n’ai pas l’habitude de pratiquer la politique de l’autruche « , répond-il dans La Libre du 19 janvier.  » Je ne pense pas qu’il faille tourner autour du pot « , ajoutait-t-il juste après, sans préciser si l’autruche devait mettre sa tête dedans, à moins que ce fût dans la glaise, mais dans Sud Presse, le même jour, il ne s’avouait  » pas persuadé qu’en changeant l’étiquette sur le bocal, ça changera quelque chose « , sauf peut-être si on met sa tête dedans en tournant autour.

Un CDH aux accents plus tranchés, tranché comme le bon pain de procédés de communication percutants, fort transparents et vraiment très clairs.

Quoi qu’il en soit,  » je suis d’une génération qui aime aller de l’avant  » se rengorgeait-il dans La Libre du samedi 19 janvier. Mais peu importe si tourner autour d’un bocal en mettant la tête dans la glaise tout en allant de l’avant est salissant puisque, de toute manière,  » un nouveau balai balaie toujours mieux « , comme disait Maxime Prévot dans Le Soir du 26 janvier. Un balai, c’est utile, mais peut-être moins qu’une gomme, sachant, comme l’observe Maxime Prévot dans L’Avenir du samedi 19 janvier, qu’il  » ne part pas d’une page blanche « , surtout si elle a traîné dans la glaise. D’ailleurs, à propos de boue,  » ne faisons pas le match avant de monter sur le terrain « , tempérait-il dans L’Avenir du 28 janvier.  » On a maintenant une équipe recomposée, boostée, avec un nouvel entraîneur. On va essayer de marquer un maximum de buts pour nous-mêmes d’abord « , mais peut-être que c’était du football des mers, parce que  » toute formation politique a besoin d’un capitaine qui harangue les troupes, qui motive, mobilise, donne un cap « , ramassait-il dans La Libre du 19 janvier, à moins que ce ne soit finalement plutôt du marathon sur l’eau par équipe dans un catamaran avec des buts étant donné que  » je m’inscris dans une course de fond « , comme très clairement expliqué dans Le Soir du 26 janvier. Après ça il faudra bien se nourrir, mais pas avec de la saucisse car  » c’est très bien d’être devant les piquets de grève avec les travailleurs et de partager une saucisse avec eux, mais ce n’est pas cela qui fera progresser la cause « , rappelait-il dans Le Soir du 19 janvier, ni des frites car  » c’est bien de manger des frites sur les piquets de grève avec les gens, mais ce n’est pas comme ça qu’on va changer leur destin « , prévenait-il dans La DH du 20 janvier.

Plutôt des viscères donc des tripes, alors, ce qu’il démontrait magistralement dans L’Avenir du 28 janvier avec ce mayorat de Namur  » le plus viscéralement dans les tripes « , mais alors avec quelque chose de plus nourrissant, comme des tartines puisque, chacun le sait depuis qu’il l’a lu dans La Libre du 19 janvier,  » on a besoin d’humain comme de pain « , et besoin aussi d’un  » CDH aux accents plus tranchés  » comme on le lisait dans Sud Presse du 28 janvier, tranché comme le bon pain de procédés de communication percutants, fort transparents et vraiment très clairs.

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