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Mardi des blouses blanches : vers une journée nationale d’action le 24 octobre

Les fédérations patronales du secteur des soins de santé ont rejeté, lundi, les demandes des syndicats, déplore Yves Hellendorff, secrétaire national CNE non marchand.

Les travailleurs du secteur souhaitent obtenir la signature de conventions collectives de travail (CCT) d’exécution de l’accord social non marchand, signé il y a presque deux ans. Une journée nationale d’action se profile dès lors à l’horizon, le 24 octobre. Plusieurs équipes syndicales ayant également manifesté leur intention de poursuivre le mouvement des « mardis des blouses blanches », la CNE a déposé lundi un préavis de grève visant à couvrir toute action collective.

Une centaine de militants ont accueilli lundi matin, devant le SPF Emploi, des représentants des fédérations patronales du secteur, en leur soumettant un grand bulletin de vote, sur lequel ils avaient le choix de cocher la signature des conventions collectives de travail ou la grève. Les syndicats, qui se sont mobilisés tous les mardis en juin, souhaitaient à nouveau exprimer leur ras-le-bol, à l’entame d’une réunion de la Commission paritaire des soins de santé.

Parmi les conventions dont la signature est réclamée, figure une CCT sur le droit d’avoir congé trois week-ends d’affilée pendant les vacances annuelles, sans devoir en prester trois d’affilée pour compenser et une CCT obligeant les hôpitaux à communiquer les données concernant la première phase de la mise en oeuvre des nouveaux barèmes, étape indispensable avant de pouvoir lancer la deuxième phase. Les syndicats veulent aussi un planning de discussions pour la signature des autres conventions collectives de travail.

« Les fédérations patronales ont refusé nos demandes et n’acceptent de négocier qu’après avoir discuté en groupe de travail sur le fonctionnement de la Commission paritaire », regrette Yves Hellendorff. Un premier groupe de travail doit d’ailleurs se réunir le 26 septembre, tandis que la prochaine réunion plénière reste programmée le 14 octobre, soit « dans plus d’un mois! ». « Cela devient à la fois risible et insupportable », s’insurge-t-il. « Risible, parce qu’on a l’impression qu’aucun dialogue n’existe. Insupportable parce que, sur le terrain, le personnel vit une situation très pénible. »

En réaction, le front commun a donc établi un plan d’actions, qui sera soumis à toutes les instances d’ici la fin de la semaine prochaine. Il comprend d’ores et déjà une journée nationale d’action le 24 octobre.

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