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Marcourt ne veut pas d’élections simultanées

Le ministre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt (PS) n’est pas favorable à la tenue d’élections simultanées en Belgique, pas plus qu’à la création d’un arrondissement électoral fédéral, deux propositions incluses dans la note du formateur Elio Di Rupo, confie-t-il dans l’hebdo flamand Knack.

« En ce qui me concerne, et ce n’est pas un secret, la circonscription fédérale, c’est un bidule. (…) Parce que la Belgique n’a pas de partis nationaux, c’est-à-dire des partis qui sur tout le territoire belge peuvent afficher un minimum de cohérence de formuler des propositions communes pour la politique fédérale. Une circonscription fédérale, c’est typiquement une fausse bonne idée. Mais si c’est ça qu’il faut pour conclure un accord de gouvernement, je ne vais pas m’y opposer ».

Le ministre wallon espère cependant que les négociations politiques aboutiront, mais il ne pas pense pas qu’il s’agira là de « la toute dernière réforme de l’Etat ».

Il s’attend aussi à des difficultés dans la recherche des 22 milliards pour équilibrer le budget à l’horizon 2015.

La note Di Rupo propose notamment que le fédéral prenne 17,5 milliards d’euros à sa charge, les reste devant être assumé par les autres entités, mais le gouvernement flamand de Kris Peeters (CD&V) a déjà indiqué qu’il ne comptait pas faire d’économies pour combler les comptes fédéraux. Il souligne qu’avec la N-VA comme partenaire de coalition en Flandre, la marge de manoeuvre sera très réduite.

« Ici aussi les négociations sont une condition nécessaire pour aboutir à quelque chose », estime M. Marcourt qui souligne qu’aucune décision n’a été prise concernant la participation des entités fédérées à cet « assainissement colossal ».

« Elio Di Rupo ne s’attend pas à ce que Kris Peeters fasse connaître son approbation du texte avec un pouce levé comme dans la Rome antique ».

Le ministre wallon juge que la réforme qui s’annonce ne sera pas la dernière. Peut-être vaudrait-il mieux réformer le pays étape par étape. « Car d’autres réformes de l’Etat suivront après celle-ci ».

M. Marcourt note encore qu’il ne sera peut-être pas nécessaire de réaliser 22 milliards d’économies. « Si les fondamentaux économiques de la Belgique restent bons, cela pourrait être moins » », dit-il.

De plus, ajoute le ministre, les entités fédérées peuvent participer de diverses façons à l’assainissement budgétaire. « Nous pouvons notamment décider que lors de transferts de nouvelles compétences on ne transfère pas tous les moyens afférents », dit-il.

La Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles se sont engagées d’avoir des budgets en équilibre en 2015, « mais des efforts supplémentaires sont possibles », conclut le ministre qui insiste: « La Wallonie n’a jamais dit qu’elle ne veut pas aider la Belgique ».

Le Vif.be, avec Belga

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