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Marcourt ne suit pas de Milquet sur la nécessité de revoir la déontologie journalistique

Le ministre en charge des Médias en Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt, s’est distancié mercredi des propos sa collègue de gouvernement Joëlle Milquet appelant à une réflexion sur de nouvelles règles de déontologie journalistique pour contrer la « dérive généralisée », selon elle, des médias.

Rappelant les mesures controversées que le gouvernement polonais vient de prendre envers sa radio-télévision publique et l’attaque contre Charlie Hebdo survenue il y a un an, M. Marcourt a estimé devant le Parlemnet qu’il serait mal venu de changer les choses.

« Nous pouvons toujours réfléchir avec le Conseil de déontologie journalistique ou ce Parlement aux règles de déontologie, mais l’indépendance de la presse (…), dont le droit à la transgression et le droit de choquer, est intimement liée à la démocratie », a souligné le ministre en réponse à une question d’actualité du député Christos Doulkeridis (Ecolo).

Tout en reconnaissant le désagrément que toute personne s’estimant injustement critiquée par la presse peut ressentir, M. Marcourt a toutefois ajouté ne pas croire « qu’il faille changer les choses ».

Le député Doulkeridis a abondé dans le sens de ces propos, citant lui aussi la situation en Pologne. « Nous ne pouvons être de ceux qui remettent en cause ces règles fondamentales », a-t-il jugé.

Si Mme Milquet se sent lésée par un traitement médiatique, « qu’elle porte plainte auprès du Conseil de déontologie journalistique », a-t-il suggéré.

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