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Marche sur Anvers : la réponse de Bruno De Wever à Paul Magnette

La marche triomphale de Bart De Wever sur l’Hôtel de Ville d’Anvers, au soir des communales, en a glacé beaucoup. Dont Paul Magnette (PS), le ministre- politologue renvoyant (sur son blog) Bart De Wever au nationalisme fascisant de l’entre-deux guerres. « Ridicule », réplique Bruno De Wever, historien et frère du leader de la N-VA.

L’image a jeté un froid. Détermination dans la démarche, froideur dans le regard, agressivité dans le ton. Dimanche 14 octobre : Bart De Wever prend symboliquement possession par un cortège triomphal de l’Hôtel de ville d’Anvers. « La ville est à tout le monde, mais ce soir, elle est surtout à nous ! », clame le vainqueur du scrutin en cachant bien sa joie. De le découvrir à la télé d’humeur aussi hargneuse, en glace plus d’un. Ceux-là se repassent en boucle des images fascisantes de sinistre mémoire. De Wever tomberait donc le masque. C’est mal connaître le personnage. Qui s’est vite repris. « Je bats ma coulpe. Nous étions tous pris dans le vertige de la campagne, qui était très puissant. » Trop tard, le mal est fait. Paul Magnette entretient le doute. Le ministre socialiste, aussi politologue, parle sur son blog de métamorphose de très mauvais goût : « Le spectacle de la ‘marche sur Anvers’ a glacé les esprits. Même ceux qui, comme moi, répètent depuis des années que la N-VA n’est pas un parti d’extrême-droite, qu’il faut éviter les amalgames avec le Vlaams Belang et les comparaisons avec les années sombres de l’entre-deux-guerres, ont été saisis d’effroi. » La porte reste habilement ouverte : « L’histoire dira si cet effroi fut la sensation d’un soir, ou s’il marqua un tournant majeur. »

Réplique de Bruno De Wever, historien et frère du leader de la N-VA : « Ridicule. Les manifestations de masse en uniforme, avec marches et drapeaux, faisaient partie de la culture des années 1930. Les fascistes n’en avaient pas le monopole : l’action catholique et les formations de gauche y recouraient aussi. »

Le Vif.be

Retour sur ces années 1930, que certains tentent de coller à la peau de la N-VA, dans Le Vif/L’Express de ce jeudi. Dans l’album de famille des nationalistes flamands domine alors le VNV, le Vlaams Nationaal Verbond, et son « leider » Staf De Clercq. VNV – N-VA : même combat ?

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