© BELGA/Koen Banckaert

Mandat d’arrêt confirmé pour le Néerlandais soupçonné d’avoir tué le policier à Spa

La chambre du conseil de Verviers a confirmé, vendredi, pour une durée d’un mois le mandat d’arrêt à charge d’Yvo T., un Néerlandais de 35 ans, soupçonné d’avoir abattu le 26 août dernier à deux heures du matin Amaury Delrez (38 ans), inspecteur de la zone Fagnes, alors que ce dernier et son collègue étaient en train de contrôler un taxi dans lequel le suspect s’était engouffré après avoir causé des problèmes dans un café du centre de Spa.

La police avait été appelée en centre-ville à la suite de ce grabuge provoqué par un groupe de Néerlandais. Faisant chemin, la patrouille envoyée a décidé de contrôler un taxi anormalement rempli. Parmi les clients, trois des Néerlandais recherchés.

Lors du contrôle, un de ceux-ci, dans un contexte que l’enquête devra encore déterminer, a sorti une arme et fait feu sur Amaury Delrez, le touchant mortellement. Le collègue du policier répliquera touchant probablement Yvo T.. Les Néerlandais prendront ensuite la fuite dans la cohue et Yvo T., blessé, sera interpellé dans un gîte spadois quelques heures après les faits.

Ses deux complices, son frère et un de ses amis, ont été identifiés rapidement et privés de liberté aux Pays-Bas. Ils ont comparu le 30 août devant un tribunal amstellodamois qui a décidé de leur maintien en détention. La justice belge a sollicité leur extradition qui interviendra ou non dans les 90 jours.

Selon les premiers éléments d’enquête, le principal suspect était sous l’influence d’un cocktail alcool/stupéfiants/médicaments au moment des faits. Des analyses toxicologiques sont en cours à cet égard. Pour sa défense, il évoque un trou noir entre le moment où il a quitté le café et celui où il trouve refuge dans le gîte.

Me Molders, qui assure la défense d’Yvo T., s’en réfère à la décision de la chambre du conseil. « Il est cependant prématuré d’affirmer que mon client est le tireur. Des devoirs d’enquête sont en cours et cette instruction doit avancer dans la sérénité, ne fut-ce que pour les parties civiles qui n’ont pas accès au dossier », a ajouté l’avocat liégeois.

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