© BELGA

Malgré une hausse à Bruxelles, le nombre de tués sur les routes a baissé de 3% en 2017

Le nombre de tués sur les routes a diminué de 3% en 2017 par rapport à 2016, atteignant un niveau historiquement bas. La situation diffère toutefois fortement en fonction des Régions: en hausse à Bruxelles, en stagnation en Wallonie et en baisse sensible en Flandre.

D’après le dernier baromètre de la sécurité routière de l’institut Vias publié mardi, si les accidents de voiture au sud du pays sont moins nombreux qu’au nord, ils font cependant presque deux fois plus de tués. L’objectif national fixé à l’horizon 2020 parait en outre difficilement atteignable.

L’an dernier, 483 personnes ont perdu la vie sur place sur les routes, contre 500 en 2016 (-3%). Il faut y ajouter les décès dans les 30 jours suivant l’accident pour obtenir le nombre total de tués. Selon les estimations de l’institut Vias, ce chiffre devrait s’élever à environ 620 en 2017 (contre 637 en 2016). Dès lors, « atteindre l’objectif de 420 tués maximum en 2020 sera vraiment très difficile », prédit-il déjà.

Le nombre de blessés est lui aussi en recul, de 6% (de 51.074 à 48.227), tout comme celui des accidents (de 39.850 à 37.786, soit -5%). « Tous les indicateurs sont à un niveau plancher jamais atteint depuis la création du baromètre de la sécurité routière », relève d’ailleurs Vias. Au total, près de 3.000 vies ont ainsi été sauvées et 60.000 accidents évités ces 10 dernières années.

Comme depuis 2014, le nombre de tués sur place n’a quasiment pas évolué en Wallonie (+0,4%) et celui des décédés 30 jours devrait atteindre 305 en 2017, alors que l’objectif d’ici 2020 est de 200 morts maximum.

Dans le détail, la province de Namur est responsable à elle seule de la stagnation. Le nombre de tués y est passé de 44 à 59, alors que la tendance est à la baisse dans toutes les autres provinces, avec un niveau historiquement bas pour le Hainaut (82 tués).

A Bruxelles, le chiffre de tués sur place a augmenté pour passer de 9 à 15 et il y aura entre 20 et 30 décédés dans les 30 jours.

La situation est meilleure en Flandre où le nombre de tués sur place a baissé de 10% (de 246 à 222) et celui des 30 jours devrait s’élever à 290, alors que l’objectif pour 2020 avait été fixé à 200. Seule la province d’Anvers connaît une augmentation du nombre de tués (de 50 à 67).

La situation est plus uniforme pour ce qui est du nombre d’accidents, en baisse dans les trois Régions (-3% en Wallonie, -1% à Bruxelles et -7% en Flandre).

Parmi les autres conclusions du baromètre de Vias, il apparait que les accidents sont en diminution pour toutes les catégories d’usagers, sauf pour les camions. La hausse y est de 3%, dont une augmentation de 6% en Wallonie. La baisse est la plus marquée pour les accidents avec un cyclo (-13%) tandis que ceux avec un piéton, un deux-roues motorisé, une voiture ou une camionnette ont atteint un niveau historiquement bas.

Le nombre de cyclomotoristes tués est, lui, passé de 10 à 17, ce qui fait dire à l’institut que les accidents sont « beaucoup plus graves qu’avant ». Et il y a une nette hausse des piétons tués (de 49 à 64). Pour les autres usagers, le nombre de tués est par contre en diminution au niveau national et atteint même un niveau historiquement bas pour les occupants de voiture, les cyclistes et les motards.

Si le nombre d’accidents a diminué quelle que soit la période de la semaine, celui des tués a, en revanche, fortement augmenté en semaine la journée (+10) et surtout baissé le week-end en journée (-21).

Enfin, parmi les autres tendances positives du baromètre, il n’y a jamais eu aussi peu de seniors (de plus de 65 ans) à avoir perdu la vie sur les routes et d’accidents (-8%) impliquant un jeune automobiliste (18-24 ans), où le nombre de tués est d’ailleurs en recul de 5%. « Sur un plus long terme, le nombre de jeunes tués dans la circulation a baissé de plus de 50% ces 10 dernières années! C’est la tendance positive la plus notable de l’ensemble du baromètre », se réjouit Vias.

« La priorité actuelle est d’augmenter le nombre de contrôles. Cela devrait ainsi nous permettre de nous rapprocher le plus possible de l’objectif de 420 tués maximum sur les routes en 2020 », a réagi le ministre fédéral de la Mobilité François Bellot.

Contenu partenaire