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Mahinur Özdemir refuse de remettre ses mandats

La députée bruxelloise Mahinur Özdemir, exclue vendredi du cdH pour avoir refusé de reconnaître l’existence du génocide arménien, refuse de remettre ses mandats à disposition du parti humaniste, a-t-elle affirmé aux médias de la RTBF.

Dans plusieurs interviews diffusées dimanche soir et lundi matin, la députée régionale d’origine turque estime que son exclusion est « injuste » et se dit déterminée à conserver ses mandats, également de conseillère communale à Schaerbeek, contrairement au souhait exprimé par le président du cdH, Benoit Lutgen.

« Je ne suis pas sortie des règles qui me permettent d’être élue, je ne suis pas sortie de la légalité », s’est-elle justifiée tant en télévision qu’en radio. « Je suis en totale cohérence avec la Constitution belge et avec les règles du parti. Aujourd’hui, ce sont les électeurs qui m’ont confié ce mandat. Le cdH ne m’a pas offert cette place de députée sur un plateau d’argent », a ajouté Mme Özdemir.

Elle estime par ailleurs que son exclusion est « injuste » car elle estime n’avoir pas commis de faute. « Je n’ai jamais eu un quelconque discours qui pourrait porter préjudice au parti. C’est malheureusement la manière dont les choses ont été gérées par le cdH qui ont mené à la situation actuelle », a-t-elle souligné. Elle estime notamment avoir été lésée par le cdH. « Je trouve que la décision est réellement injuste. Jusqu’à présent j’ai eu un parcours sans faute, j’ai toujours travaillé dans l’esprit du parti », a dit Mme Özdemir.

« Je reste toujours choquée de la procédure d’exclusion et de la rapidité avec laquelle elle s’est faite. Je reste sereine parce que je sais que je n’ai pas fauté. Je suis restée dans la légalité et dans le code de déontologie qu’on m’a fourni », a-t-elle ajouté.

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