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Magnette en « causerie avec la presse »

Le ministre-président wallon Paul Magnette a initié mardi à l’Elysette (Namur) une « causerie avec la presse » destinée selon ses voeux à renforcer le débat public en Wallonie et à inciter les trop nombreux citoyens indécis à adopter une position vis-à-vis de sa politique.

Les sondages démontrent « une espèce d’indifférence, une absence d’avis » des citoyens vis-à-vis du gouvernement wallon, estime M. Magnette, qui évoque un taux de 55% d’indécis – et 16% de soutien – à son équipe PS-cdH.

« L’action du gouvernement wallon est peu mise en débat par rapport aux autres niveaux de pouvoir », constate sans détour celui qui fut aussi ministre fédéral et reste bourgmestre de Charleroi. Il juge en outre que les critiques de l’opposition ne permettent pas au débat public de gagner en nuance.

Pendant quelques dizaines de minutes, M. Magnette a réexposé devant les journalistes sa vision du redéploiement wallon, avant de répondre à leurs questions, un exercice inédit sous cette forme, que le chef du gouvernement wallon compte répéter à intervalles réguliers. Répondant pendant plusieurs dizaines de minutes, le Premier wallon n’a pas échappé à la contradiction. Ce fut le cas lorsqu’il s’est lancé dans une tirade contre l’action du gouvernement fédéral. « On le voit, un gouvernement sans les socialistes, c’est un pays à feu et à sang », a-t-il laissé échapper avant, quelques dizaines de minutes plus tard, de vanter une contestation sociale qui s’est déroulée dans « un climat largement paisible, à part quelques petits incidents ». Il a une nouvelle fois déploré n’entretenir actuellement que des contacts « à peu près nuls », quantitativement parlant, avec le gouvernement fédéral, et répété son impatience de lancer les débats en comité de concertation.

Ce fut surtout l’occasion pour lui de rappeler sa vision du déploiement wallon, axé sur la réindustrialisation (notamment vers l’économie circulaire et numérique) comme « locomotive », vers des PME plus solides et tournées vers l’exportation et la recherche, ainsi qu’une économie de services autour des industries.

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