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Lutgen: « Alain Maron utilise les méthodes de Trump pour me discréditer »

Le président du cdH Benoît Lutgen ne décolère pas à l’égard des méthodes de communication de certains écologistes dans le dossier Veviba. Interrogé mardi matin par la Première (RTBF), il s’est est pris en particulier au député bruxellois Alain Maron pour avoir véhiculé sur les medias sociaux l’image d’une carcasse de bête reprenant le nom de Benoît Lutgen, celui d’un agriculteur homonyme, dont l’honorabilité n’est pas à remettre en cause non plus, dixit le président du cdH.

« Mon nom apparaît. Le spectateur peut se demander si je suis devenu vendeur ou acheteur. M. Maron utilise les méthodes de Donald Trump ou d’autres. Chez les Verts, la députée Hélène Ryckmans utilise la même méthode scandaleuse digne d’un autre siècle en disant que j’ai organisé une réunion avec Veviba », a ajouté Benoît Lutgen.

Selon le président du cdH et bourgmestre de Bastogne, « on a essayé de mettre en place un centre de formation dans l’entreprise », face à la difficulté de trouver du personnel au niveau local pour cet « acteur économique important » qui représente 300 emplois.

M. Lutgen a dit assumer son soutien à la filière de la viande et vouloir permettre aux agriculteurs de disposer d’outils de contrôle de ce qui se passe par rapport à leurs animaux en ce compris sur le plan financier. Selon lui, cela contribuerait à renforcer la confiance entre le producteur et le consommateur.

Pour Khattabi, Lutgen détourne l’attention par rapport aux leçons à tirer du bilan du cdH

Réagissant à ces propos, Zakia Khattabi a invité le président du cdH « à regarder lucidement le bilan des 14 ans du cdH à la tête du département de l’agriculture afin d’en tirer les leçons » pour préparer un avenir meilleur.

Ecolo demande au gouvernement wallon la réalisation d’un cadastre de l’ensemble des aides à la filière de la viande depuis 10 ans. « Cela permettra notamment de vérifier les soutiens octroyés à une entreprise qui fait pression sur les prix et sur la qualité, au point de mettre en danger la santé des consommateurs, les droits des travailleurs et les revenus des éleveurs, qui sont les premières victimes d’un système qui privilégie une telle filière industrielle », ont indiqué par ailleurs les Verts, dans un communiqué.

Ecolo dit soutenir depuis toujours la nécessité de changer le modèle de transformation dans la filière de la viande. Il souhaite également que les éleveurs soient soutenus et les consommateurs protégés.

Par ailleurs, à la suite des auditions des ministres de l’Agriculture et de l’Economie, les écologistes continuent de se demander comment Verbist, entreprise qualifiée aujourd’hui de mafieuse par plusieurs ministres, a pu duper la confiance de tant d’acteurs et d’autorités, et à combien s’élève l’ensemble des aides qui lui ont été accordées. De manière plus générale, à combien s’élève le soutien de la Wallonie à l’industrie agro-alimentaire au regard de celui accordé réellement à l’élevage et à la filière de transformation de circuit court et combien ont déjà coûté les scandales précédents, qui ont légitimement nécessité d’aider les agriculteurs victimes de ceux-ci, ont-ils encore souligné.

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