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Linkebeek : « Homans devant un dilemme »

La plainte déposée par l’opposition flamande de Linkebeek contre le fait que des conseillers communaux se sont exprimés en français lundi soir place la ministre flamande des Affaires intérieures Liesbeth Homans (N-VA) devant un dilemme, si l’on en croit Damien Thiéry (MR).

La plainte déposée par l’opposition flamande de Linkebeek contre le fait que des conseillers communaux se sont exprimés en français lundi soir place la ministre flamande des Affaires intérieures Liesbeth Homans (N-VA) devant un dilemme, si l’on en croit Damien Thiéry (MR), le président du conseil communal de cette commune à facilités de la périphérie bruxelloise: soit la ministre ne nomme pas au poste de bourgmestre, Yves Ghequiere, qui présidait le conseil lundi soir, en l’absence de Damien Thiéry; soit tous les conseils communaux continueront à se dérouler (partiellement) en français conformément un arrêt de la Cour Constitutionnelle du 10 mars 1998 invoqué lundi soir.

L’opposition flamande à Linkebeek a saisi le gouverneur du Brabant flamand pour utilisation du français, lundi soir, lors du conseil communal. Selon le conseiller communal néerlandophone Rik Otten, Yves Ghequiere, qui présidait la séance n’a pas réagi à ces interventions « illégales » en français.

Selon Damien Thiéry, un arrêt de la Cour constitutionnelle du 10 mars 1998 stipule que « l’obligation d’utiliser, dans les communes périphériques, la langue de la région au cours des séances du conseil communal s’applique exclusivement au bourgmestre et aux autres membres du collège des bourgmestre et échevins », comme l’a rappelé le conseiller communal francophone Paul Opoczinski, après que les conseillers communaux flamands se furent opposés à ce que deux conseillers francophones (Léna Leblond et Dominique Schwarts) s’expriment en français.

« Cerise sur le gâteau, la déléguée de la province du Brabant flamand, qui est normalement toujours présente pour faire rapport de la séance du conseil au gouverneur et à la ministre, est arrivée en retard et n’a donc pas pu constater les faits. Elle ne pourra donc pas faire rapport elle-même. Elle a dès lors demandé à l’opposition flamande de déposer plainte contre l’attitude des conseillers francophones et du président du conseil, Yves Ghequiere qui n’aurait pas réagi selon la volonté flamande », a commenté l’ex-bourgmestre non-nommé.

Pour Damien Thiéry, il est probable que Liesbeth Homans tiendra compte de ce nouvel élément dans la nomination d’Yves Ghequiere qui était soutenue par l’opposition néerlandophone, si l’on en croit Eric De Bruycker, « bourgmestre imposé ». D’après M. Thiéry, celui-ci a déclaré en réunion du collège échevinal, mardi, que ce nouvel élément hypothéquait sérieusement les chances de nomination ».

« Kafka s’il en est, car si la ministre nomme Yves Ghequiere, tous les conseils communaux continueront à se dérouler en français comme avalisé par l’arrêt de la Cour Constitutionnelle. Dans le cas contraire, elle prend la minorité flamande en traître en ne nommant pas celui qui a été présenté comme la solution au problème communautaire à Linkebeek… », a conclu Damien Thiéry.

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