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Leterme refuse un gouvernement intérimaire ou aux compétences élargies

Le Premier ministre démissionnaire a exprimé jeudi soir son refus d’un élargissement des compétences de son gouvernement en affaires courantes ou de l’installation d’un gouvernement provisoire.

« Nous ne devons pas discuter maintenant d’élargir les compétences du gouvernement en affaires courantes. Il est surtout important que les partis autour de la table de négociations parviennent à un accord pour former un gouvernement de plein exercice », a-t-il affirmé lors de l’émission Terzake de la VRT-télévision.

La vice-Première ministre socialiste Laurette Onkelinx avait affirmé jeudi matin que deux pistes étaient sur la table concernant la forme que prendra l’exécutif dans les prochaines semaines. Soit le gouvernement en affaires courantes élargit ses compétences avec le soutien du parlement -« mais on ne peut pas tout faire comme cela »-,soit on opte pour un gouvernement provisoire limité dans le temps comme en 2007 (Verhofstadt III, ndlr), avait-elle dit.

Mais Leterme a écarté ces deux pistes. « Le problème aujourd’hui, ce n’est pas le gouvernement en affaires courantes. Les affaires sont traitées de manière correcte », a-t-il souligné en citant la présidence européenne, la confection du budget 2011, les préparatifs en vue d’un accord interprofessionnel. « Le problème est que les négociations n’ont encore produit aucun résultat », a ajouté le chef du gouvernement.

Leterme a aussi insisté sur le nécessaire contrôle des finances publiques, qui est une préoccupation de tous les jours. « Nous veillons à ce que la situation ne déraille pas », a-t-il assuré.

Les cabinets du gouvernement Leterme II se vident petit à petit

Environ 10 pc du personnel est parti depuis les élections. C’est ce qui ressort d’un tour du table du quotidien De Standaard auprès des quinze ministres fédéraux démissionnaires.

De grandes différences existent entre les cabinets. En pourcentage, les cabinets Open VLD, de Vincent Van Quickenborne (Economie, -28 pc) et Guy Vanhengel (Budget, -19,4 pc), comptent les départs les plus importants.

Ceux de Sabine Laruelle (MR, PME et indépendants) et Charles Michel (MR, Coopération au développement) subissent également un dépeuplement important, les libéraux n’étant, jusqu’à présent, pas impliqués dans la formation du nouveau gouvernement.

Il y a tout de même des exceptions: au cabinet d’Annemie Turtelboom (Open Vld, Intérieur), il n’est pas encore question de dépeuplement.

« Cela vient du fait que nous sommes un cabinet très opérationnel, avec beaucoup de personnes détachées de l’administration et des services. Les gens restent motivés car il y a encore toujours beaucoup de travail », explique Annemie Turtelboom. A l’inverse, il n’y a que peu ou pas de changement dans les cabinets PS.

LeVif.be, avec Belga

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