Girl chooses wine in a supermarket © Getty Images/iStockphoto

Les vols à l’étalage en baisse mais les butins sont plus importants

Le nombre de vols à l’étalage enregistrés en 2017 (39.366 articles volés) a diminué de 13% par rapport à 2016 (45.456 articles volés) mais la valeur totale des produits volés n’a diminué dans le même temps que de 4%, indique mardi le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) sur base de chiffres de l’ASBL Prévention et Sécurité.

La valeur totale des produits volés s’est élevée à 520.472 euros en 2017, contre 542.000 euros en 2016. Les articles les plus volés en 2017 sont les produits d’alimentation sèche (24% des vols), les parfums et les articles de toilette (14%), les boissons alcoolisées (14%), les viandes (7%) et les vêtements pour femmes (5%). « Il est surtout étonnant de constater l’intérêt croissant des voleurs à l’étalage pour les produits d’alimentation. Il existe en effet une pauvreté persistante, mais les voleurs deviennent en outre toujours plus professionnels. Il s’agit souvent de groupes d’auteurs errants », constate le SNI. Autre enseignement tiré des statistiques: « contrairement à ce que de nombreux commerçants pensent, ce ne sont pas seulement les plus jeunes qui volent à l’étalage. »

Les groupes de population qui ont commis le plus de larcins sont les adultes dans la vingtaine (22% des vols) et les adultes trentenaires (22% également). Les vols commis par des (pré-)adolescents représentent 15% des vols alors que les septuagénaires sont responsables de 4% du total. Le SNI souligne toutefois que « de nombreux vols à l’étalage ne sont signalés qu’après les faits et que quatre commerçants sur 10 ne les signalent jamais ». « Les vols à l’étalage sont encore trop considérés comme des faits de ‘petite’ criminalité et, par conséquent, ils sont souvent classés sans suite et restent impunis », insiste le syndicat représentatif des classes moyennes, qui demande que l’amende infligée pour vol à l’étalage soit « rapidement appliquée, afin que les commerçants et les voleurs puissent s’arranger entre eux ». Concrètement, suggère le SNI, un voleur devrait payer 181 euros à un commerçant lorsqu’il est en pris en flagrant délit de vol à l’étalage tandis qu’un organisme de perception distinct se chargerait de l’acquittement de l’amende.

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