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Les trois promesses du MR lors de son premier congrès politique de campagne

Le Vif

Stabilité du pays, prospérité et lutte contre le changement climatique: le MR a déroulé dimanche les axes forts de sa campagne à l’occasion de son tout premier congrès politique en vue des élections générales du 26 mai prochain.

Devant un demi-millier de mandataires et militants réunis à l’UNamur, le Premier ministre Charles Michel, désormais également président du parti, a esquissé le triptyque programmatique des libéraux, articulé autour de trois « promesses ». Celle de la « stabilité » et de la « solidité » du pays d’abord, face à la menace du séparatisme.

« Avec nous, pas de crise communautaire, pas de ‘shut down' », a garanti Charles Michel, en écho à la polarisation forte entre PS et N-VA sur ce thème. La prospérité ensuite, avec la volonté de développer davantage l’emploi et d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. « Mais cette prospérité n’a de sens que si elle est au service de la cohésion sociale », notamment pour financer les pensions ou l’assurance-maladie, a-t-il insisté.

Défense du climat

Enfin, la défense du climat, mis en haut de l’agenda politique ces derniers mois avec la forte mobilisation citoyenne, et des jeunes en particulier. « L’inaction climatique n’est pas une option. Nous devons faire plus et mieux, mais ces actions, il faut les mener avec sérieux. Pas en répétant des incantations, des jérémiades, mais avec des propositions concrètes et chiffrées », a commenté M. Michel, sans entrer toutefois plus dans le détail.

Décochant parfois de puissants uppercuts en meeting de campagne, le patron des libéraux francophones s’est gardé dimanche à Namur de toute attaque directe et frontale de ses adversaires politiques. Les deux seules vraies piques de ce congrès finalement assez sobre sont sorties de la bouche de Willy Borsus. Ménageant visiblement son partenaire de gouvernement cdH, le ministre-président wallon a d’abord tapé sur Jean-Marc Nollet (Ecolo) pour rappeler la bulle du photovoltaïque « qui a coûté deux milliards d’euros à la Wallonie, la plus coûteuse crise vécue par la Wallonie ».

Et puis, sans grande surprise, le second coup fut pour le PS (et la FGTB) qui « font à présent route et vie commune », a ironisé M. Borsus après l’arrivée de son ancien secrétaire général, Marc Goblet, sur les listes socialistes. « Demain, ensemble, ils voudraient contrôler la Wallonie. Attention, danger, c’est le retour du passé », a-t-il lancé.

« Bilan exceptionnel »

Aux commandes à Namur depuis l’été 2017 après le changement de majorité décidé par l’ancien président du cdH Benoît Lutgen, M. Borsus s’est félicité dimanche du « bilan exceptionnel » réalisé par le nouveau gouvernement wallon. Devant l’assemblée, il a notamment vanté le retour à l’équilibre budgétaire, les efforts de bonne gouvernance ou encore les actions pour stimuler l’activité et l’emploi. Et s’ils se maintiennent au pouvoir en Wallonie, les réformateurs poursuivront ces efforts.

Concrètement, sur le terrain fiscal, ils proposent notamment une exonération de 500 euros sur le précompte immobilier. En matière de transparence, la ministre des Pouvoirs locaux, Valérie De Bue, a insisté sur sa volonté « d’assainir » désormais les intercommunales de logement public.

Quant à l’emploi, les réformateurs voudraient doper davantage demain la formation en alternance et continue. Ils souhaitent aussi que la Région wallonne devienne le pouvoir organisateur de l’enseignement technique et professionnel. Enfin, Willy Borsus a défendu dimanche le bilan environnemental du gouvernement wallon.

Des efforts que les Bleus attendent bien poursuivre demain avec force et conviction, car « nous n’aurons pas une deuxième chance d’éviter la catastrophe du réchauffement climatique ». « Mais notre écologie est celle de l’action, pas de l’incantation. Notre écologie est celle de la responsabilité, pas de la sanction, et encore moins de la punition », a-t-il défendu.

Ce premier congrès réformateur à Namur était principalement centré sur l’enjeu régional wallon. Si les grands axes programmatiques sont déjà définis, les membres ont, dans une logique participative, jusqu’à la fin du mois pour faire parvenir leurs remarques et suggestions via une plateforme internet dédiée. Le programme de campagne définitif sera arrêté lors d’un nouveau congrès déjà programmé le 24 mars prochain. D’autres suivront sur les enjeux fédéraux, de la Communauté française, et de l’Europe.

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